Annales des Mines (1851, série 4, volume 20) [Image 76]

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du gneiss G. Ces roches sont séparées l'une de l'autre d'une manière plus nette qu'à Laveli ne ; 'cependant le calcaire C' se charge d'une grande qualité de mica rouge cuivré ou brun rougeâtre qu'on retrouve également dans le gneiss G' et il y a en quelque sorte passage du calcaire au gneiss. D'ailleurs les deux roches alternent plusieurs fois ensemble, comme on peut le reconnaître en visitant les anciennes carrières qui sont superposées à celle

qu'on exploite maintenant. Les minéraux se sont assez généralement développés dans le calcaire et même dans le gneiss, suivant des veines qui sont parallèles à la ligne de contact de ces deux roches, ainsi qu'a leur schistosité : cette schistosité plonge vers le S. O. sous une inclinaison de 200 environ. Calcaire.

Le calcaire du Saint-Philippe est composé de lamelles blanches cristallines et enchevêtrées dans tous les sens; c'est seulement dans les fissures ou dans lés géodes de ce calLaire qu'on observe des

cristaux terminés, nets et transparents de chaux carbonatée ; ces cristaux qui se sont formés par infiltration sont habituellement le métastatique cl' (i) simple ou combiné aux rhomboèdres P, e', ainsi qu'au prisme à six faces e' ; le prisme à six faces e2,

DU GNEISS DES VOSGES.

CALCAIRE SACCI1AROÏDE

surmonté du pointement rhom-

boédrique h'. D'après Monnet, le calcaire du Saint-Philippe .

est magnésien : des essais que j'ai faits avec M. Car-

rière, montrent cependant que lorsqu'il est débarrassé des silicates magnésiens qui y sont disséminés ; il ne contient que des traces de magnésie ; il

est donc vraisemblable qu'une partie dé la magnésie trouvé par Monnet provenait de ces silicates (s) Dufrénoy. Minéralogie, t. II, p. 226, etc.

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magnésiens qui selaissent d'ailleurs très-facilement attaquer par les acides.

Ce calcaire peut fournir de la chaux hydrau-

du calcaire

ligue : on emploie spécialement pour cet usage le saccharoïde pour

calcaire dans lequel il s'est développé beaucoup de pyrosklérite et de mica : ainsi dans le val de

hyderhaaurque.

la petite Liépvre on exploite, pour l'usine de M.Weisgerber, un calcaire donnant une chaux hydraulique de bonne qualité, qui est générale-

ment riche en pyrosklérite et en mica dont il renferme environ 1/5" de son poids. A Breucharie, commune de Wisembach , on exploitait autrefois un calcaire dont les caractères minéralogiques et géologiques sont, d'après M. Carrière, les mêmes que dans le val de la petite Lièpvre. est vraisemblable que dans ces calcaires la chaux est rendue hydraulique par les combinaisons insolubles que la pyrosklérite et le mica calcinés font avec l'hydrate de chaux, car le calcaire de la petite Lièpvre

ne contient également qu'une petite quantité de magnésie. Des expériences récentes de M. de Vil-

leneuve ont d'ailleurs montré qu'il y a un trèsgrand nombre de substances qui mélangées à la chaux peuvent lui donner la propriété d'être hydraulique.

Je passe à l'étude des minéraux de la carrière du Saint- Philippe et je commence par ceux qui peuvent être disséminés dans le calcaire. Le plus important de ces minéraux est

Minéraux dans le calcaire.

un mica ( p h 01'gi

qu'on retrouve avec une grande constance dans tous les calcaires saccharoïdes. Lorsqu'il provient de l'intérieur d'un bloc dans lequel il était com-

piétement à l'abri de l'altération atmosphérique, il a une couleur verte , vert gristâtre ou verdâtre. Comme il est en outre doux au toucher, on l'avait jusqu'à présent regardé comme