Annales des Mines (1851, série 4, volume 19) [Image 226]

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EMPLOI DE LA HOUILLE ET .DU COKE

DANS LES LOCOMOTIVES.

la nature du combustible exige une faible épais-

ment. Une telle disproportion paraît difficile à

seur, comme cela a lieu pour les houilles collantes, rien n'empêche dans les chaudières fixes d'établir

admettre. Elle exige nécessairement d'ailleurs que

le rapport convenable en donnant à la grille de

pour les rechargements. il règne jusqu'à présent une grande incertitude

grandes dimensions : mais on n'a pas cette faculté dans les locomotives. Généralement pour une charge moyenne sur la

grille, le volume apparent du coke, par mètre carré de surface de chauffe, est compris dans les locomotives entre 7 et 12 décimètres cubes, comme l'indiquent les exemples suivants VOLUME

SECTION

du

MACHINES.

foyer.

Nord ( voyageurs). . . Id. (mixte modifiée).

Id. Crampton.. .

Lyon (voyageurs) . ici. . ( mixte)

. .

Id. (marchandises .)

Ouest Rouen

M II. 0,845 1,148 1,418 0,945 1,253 1,094 ,. 0,620 1,084

DISTANCE VOLUME SURFACE de coke par des tubes occupé de met. g. inférieurs par de surà. la grille, le coke. chauffe. face de

chauffe. m.

m. C.

111. o.

0,68 0,68 0,56 0,70 0,87 0,86 , 0,68 0,51

0,575

71,51 74,35 102,34 82,15 85,46 96,58 85,80 64,67

0,781

0,794 0,662 1,090 0,941 0,625 0,555

déc. c. 8,04 10,50 7,75 8,06 12,75

9,74 7,28 8,58

Ce tableau suppose la charge limitée par un plan horizontal affleurant les tubes inférieurs. Pont

les trains considérables, les grandes vitesses, ou pour les machines à foyers peu profonds ,la charge

s'élève, à l'arrière, jusqu'à la porte du foyer. Les machines Crampton, par exemple, marchent toujours avec le foyer comble. Les chiffres de la dernière colonne sont sont donc des valeurs moyennes:

or, avec les éléments indiqués par les commissai-

res autrichiens, ce chiffre se réduirait pour la machine Moldau , par exemple, à i,s4 seule-

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la porte du foyer soit ouverte à chaque instant

sur tout ce qui tient aux proportions des foyers des chaudières à vapeur, au mode d'admission de l'air, à la conduite du feu, et on chercherait vainement à rattacher à quelques principes généraux, les données admises par les divers constructeurs. Les perfectionnements réalisés dans les machines, fixes ou locomotives, ont eu surtout pour résultat d'épuiser plus complétement le travail emmagasiné dans la vapeur; mais les conditions de la production de chaleur n'ont été ni améliorées ni étudiées parallèlement. Cette infériorité tient à la nature même de la question. La chaleur une fois produite , sa transmission à l'eau , et l'application de la puissance dynamique de la vapeur, s'opèrent d'après des principes simples et peu nombreux tandis que l'intervention nécessaire d'un ouvrier,

pour la conduite du feu, et les propriétés si diverses des combustibles mis en oeuvre par l'industrie, compliquent le problème, et font varier dans chaque cas ses données.

Quelques exemples remarquables montrent le parti qu'on peut tirer des charbons les plus intraitables en apparence, quand tous les éléments de

la chauffe sont bien appropriés à. la nature du combustible.

Le plus frappant de ces exemples est assurément celui que M. Le Play a fait connaître dans sa Description des procédés métallurgiques em-

ployés dans le

pays

Tome XIX. L851.

de Galles pour la labri30