Annales des Mines (1851, série 4, volume 19) [Image 131]

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EXTRAITS

sphères ; on conçoit donc que la température de solidification des laves varie ell e-rnême de plusieurs

centaines de degrés; par suite, le feldspath, le l'olivine, qui ont pu mica, l'hornblende cristalliser à une *certaine température dans une ,

pâte silicatée, cristalliseront à une toute autre température quand la pression variera. M. Bun-

sen a reconnu d'ailleurs que dans deux corps différents , à des différences égales de pression , ne correspondent pas des différences égales dans la température (le solidification ; la composition mi-

néralogique d'une roche pourra donc être mocli6ée par la pression. M. Bunsen pense même que la pre-sion exerce sur la solidification des roches

Dissolution

plutoniques et sur là composition des minéraux qu'elles renferment une influence plus grande que celle qui résulte de leur mode de refroidissement. D'après des recherches de M. W6hler(1),l'apo-

ediedlii*"Cthihlidutoe, phyl li te se dissout dans l'eau , de 1800 à 1900 sous dans

line pression de Io à 12 atmosphères , et elle cristallise de nouveau par refroidissement. M. Bunsen a remarqué que lorsque cette expérience est faite à /a température ordinaire , même sous une pression de 12 à 79 atmosphères, il n'y a pas de traces de dissolution.

MM. Silliman, Forehammer et Wilson ont reconnu la présence du fluor dans l'eau de la mer, de spath Wilson (2) a constaté que et flnor se dissout dans l'eau à 15'; dans l'eau chaude, il s'en dissout une quantité beaucoup plus grande qui se sépare ensuite par refroidissement. Rammelsberg, Handwiirterbuch,IVe S., p. 5. Journal fiir praktische Chemie, t. XLVI, p. 114.

DE MINÉRALOGIE.

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MM. W. B. et R. E. Rogers (1) ont fait des re- Décomposition cherches très-étendues sur la dissolution et sur la décomposition desdivers minéraux ainsi que des roclies, soi t dans l'eau pure, soi t dans l'eau chargée d'acide carbonique : des recherches sem blables avaient

et des ire par

(lep été faites par MM. Struve, Forclzhammer, krie,.vnann,Bunsen et Bischof MM. Rogers ont

constaté que tous les minéraux sont partiellement décomposés par l'eau chargée d'acide cPrbonique ; ainsi par une action prolongée, l'hornblende, l'actinote, l'épidote , la chlorite, la serpentine, le feldspath, la mésotype, etc., perdent quelquefois jusqu'à r 0/0 de leur poids, et il se dissout de la chaux,

de la magnésie, de l'oxyde de fer, de l'alumine, de la silice et des alcalis. 4o gr. d'hornblende mis en digestion pendant quarante-huit heures dans de l'eau chargée d'acide carbonique à la température de 150 ont donné : silice... o,o8, oxyde de fer... o,o5, chaux... 0,13, magnésie... 0,95.

Généralement les silicates magnésiens et calcaires se décomposent très-facilement. L'anthracite, la houille, le lignite, le bois, traités par l'eau, donnent des réactions alcalines ; si on ne trouve pas d'alcalis dans leurs cendres, ou si

on n'en trouve plus autant, cela tient, d'après

MM. Rogers, à ce que les carbonates alcalins auraient été volatilisés par la chaleur nécessaire pour produire l'incinération.

Dans la dolomie, le carbonate de magnésie se dissout le premier et en plus grande quantité que le carbonate de chaux.

M. Bisehof (2) a constaté que les carbonates naturels, tels que les carbonates de chaux, de fer, Silliman American Journal, 2' s., t. V, p. 401. Archives des sciences phys, et nat., t. XVI, p. 61.

Décomposition

des carbonates par la silice.