Annales des Mines (1851, série 4, volume 19) [Image 24]

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RAPPORTS ENTRE LA FORME

ET LA. COMPOSITION ATOMIQUE.

jouent dans la nature un rôle beaucoup trop minime pour qu'on puisse admettre que l'acide borique ait pu prendre une part bien active aux cristallisations formées par la voie sèche. S'il s'était trouvé fréquemment en présence de l'alumine, on devrait trouver dans la nature des borates alumineux , formés par refroidissement, et l'on sait que ce genre de produit manque presque complétement. Il nous semble que puisque la silice est susceptible aussi d'être vaporisée, quoique plus difficilement que l'acide borique, elle a pu aussi être chassée parfois, mais comme par exception, des dissolutions qu'elle avait formées. Nous sommes donc porté à lui attribuer la cristallisa-

plus parfaite encore l'analogie avec notre époque, qu'une partie de cette silice était en vapeur dans l'atmosphère, et qu'elle a dû s'en précipiter sous diverses formes à mesure que le globe se refroidissait; en sorte que cette époque ancienne aurait eu, comme la nôtre, ses pluies, ses neiges particulières et ses glaciers d'un autre genre. Nous nous trouverions amené ainsi, par cet ensemble de considérations, à redonner une apparence de vérité à cette opinion singulière des anciens , d'après laquelle le cristal de roche serait comme une sorte d'eau plus fortement congelée que l'eau ordinaire.

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tion, non-seulement des aluminates siliceux, mais même des aluminates purs et de l'alumine elle-même ; les premiers qui sont en même temps les plus nombreux, ayant cristallisé par refroidissement (ce qui est en effet le mode de formation

normal et naturel), les autres beaucoup plus

rares, ayant cristallisé par évaporation du dissolvant, ce qui a dû être un cas exceptionnel. Ce qui nous confirme dans cette opinion, relativement à l'origine des corindons et des aluminates, c'est qu'on a toujours trouvé dans ces sub-

stances une certaine quantité de silice, dont on n'a su expliquer la présence qu'en la supposant empruntée aux mortiers dans l'opération de l'analyse. Ainsi, à l'époque où l'eau ne pouvait exister à

l'état liquide sur la terre , c'était la silice qui en tenait lieu et en faisait l'office; une vaste dissolution siliceuse, contenait tous les éléments, et leur

permettait d'obéir à leurs affinités respectives ; peut-être même pourrait-on dire, pour rendre