Annales des Mines (1850, série 4, volume 18) [Image 274]

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GISEMENT DE L'OR, ETC,

suivre dans la profondeur, et que j'avais par conséquent tout lieu de craindre que des excavations souterraines ne produisissent qu'un accroissement de dépenses à peu près inutile. J'ignore complètement si ce système a été suivi, ou si de nouvelles observations ont conduit à le modifier en totalité ou en partie. J'indiquai également à la compagnie, comme un objet digne de son attention , le lavage des sables que le Corsente dépose en arrivant dans la plaine de Novi. Il est évident en effet que, si les

gisements dont il s'agit occupent une certaine étendue et présentent quelquejmportance , ces sables ne peuvent manquer d'être auriferes;A conviendrait donc de les essayer sur plusieurs points. Ces essais, dans le cas où ils conduiraient à

des résultats satisfaisants , fourniraient de nouvelles preuves de l'existence .de l'or dans ces mon-

tagnes , et peut-être même pourraient-ils donner lieu à une exploitation plus facile et non moins avantageuses que celles des gîtes concédés.. ;o

I.e ne crois pas qu'il ait été donné suite à ce projet(i). (i) M. Héricart de Thury a eu occasiort'de visiter tout

récemment le gîte du val Corsente, et cet examen l'a conduit à partager complétement l'opinion émise par M. Diday dans la note précédente. M. de Thury appelle de plus l'attention des géologues qui visiteront cette loca-

lité, sur le métamorphisme très-remarquable que les schistes talqueux, le quartz et les lambeaux de calcaire -jurassique et de calcaire crétacé inférieur ont éprouvé sous l'influence des serpentines et des ophiolites qui traversent ces roches.

C.

54 EXTRAIT D'UNE LETTRE

de M. Delaporte, consul de France au Caire, a M. le ministre des affaires étrangères.

J'avais appris, il y a quelques mois, que l'existence d'une soufrière très-abondante venait d'être reconnue dans la Haute-Égypte, entre la ville de Kénèh et la Mer Rouge, à l'endroit appelé Baluir el &lingue, et que la Hconcessitm de cette mine avait été faite par le gouvernement à un qui la découverte en était due. Mais, comme Sicilienàà cette épdque on manquait de renseignements positifsfsur la richesse de cette mine et sur la qualité des produits, j'ai dû attendre que des Kas incontestables m'eussent permis de fixer mon jugement à cet égard. Depuisde concessionnaire s'él ant mis à rceuvre, des résultats si satisfaisants, si inespérés ont été obtenus, que le gouvernement songe aujourd'hui à, retirer à ce Sicilien le priviPge qu'il lui avait 'd'abord accordé et à faire exploiter la mine pour son propre compte. Il est donc probable que le gouvernement

égyptien ne tardera pas à exploiter par lui-même et sur une grande échelle cette nouvelle branche d'industrie, et qu'il sera prochainement en mesure de livrer au commerce des quantités considérables de soufre ; peut-être même pourra-t-il le donner à un prix inférieur à celui des compagIlies