Annales des Mines (1850, série 4, volume 18) [Image 91]

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DESCRIPTION DES MINES

SI des veines de pyrite et du filon Saint-Georges : il

La pyrite de fer s'est présentée en grande abondance dans l'exploitation du filon Saint-Georges, et sa disposition mérite une attention particulière. La galène, d'après les travaux faits jusqu'au septième étage, forme une colonne assez puissante

n'est pas possible de distinguer maintenant si les veines de pyrite sont de formation plus récente que le filon Saint-Georges, question assez importante , et qui se présentera probablement pour un certain nombre de filons des environs de Pont-

contenant une certaine proportion de pyrite, et

gibaud.

limitée au Nord et au Sud par de la pyrite presque massive. L'étendue en direction diminue assez ra-

longtemps encore indécise : c'est la loi de la distri-

ET USINES DE PONTGIBAUD.

180 Veines de pyrite de fer.

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pidement de la surface vers la profondeur ; au septième étage, la galène exploitable n'occupe pas plus d'une dizaine de mètres en direction. Cette disposition serait de nature à faire concevoir des inquiétudes sérieuses pour la continuation

de la galène à une profondeur plus grande; car, généralement, la pyrite de fer devient de 'plus en plus abondante, et finit par dominer entièrement dans la profondeur, dans les filons de galène qui),près de la surface, contiennent de la pyrite. LesT, travaux commencés au huitième étage sont maintenant assez avancés pour démontrer que-cet accroissement de la pyrite n'est pas à craindre : à cet

étage, la pyrite s'avance au Sud et la galène se continue vers le Nord sans contenir de pyrite. Ces

travaux indiquent en même temps que la pyrite provient du croisement du filon Saint-George: par deux veines de pyrite de fer à peu près parallèles et dirigées sur l'heure (o à i) ; ces deux' veines embrassent, pour ainsi dire, dans la T colonne métallifère du Saint-Georges, un espace triangulaire évasé dans la hauteur; à une profondeur plus grande, la galène se montrera bien sépa-

rée de la pyrite, qui, par suite de la disposition des veines, s'avancera de plus en plus vers le Sud. LU faudra, du reste, encore plusieurs années de travaux pour mettre bien en évidence la relation

ni

Une autre question bien intéressante restera bution, dans les filons, de l'argent et du minerai. A Roure et à Rosier, le minerai paraît se trouver principalement dans d.es zones dirigées presque de

l'Est à l'Ouest, et dans lesquelles les roches des filons et le granite encaissant sont altérés ou plus facilement altérables par les agents atmosphériques que dans les zones intermédiaires, répondant aux parties stériles. La richesse de la galène en argent varie dans les filons, suivant une loi incon-

nue, et qui, jusqu'à présent, au moins pour les filons de Roure, pourrait se traduire par des onMations parallèles à la surface du terrain. kNous -allons maintenant considérer successivement les deux filons, en exposant pour chacun d'eux les résultats obtenus aux différents étages. 'Nous commencerons par le filon Saint-Georges, 'dans lequel les premiers travaux ont été faits. Le puits Sainte-Marie a été foncé en recherche

dans le minerai de la veine Saint-Georges, à

Filon Saint-Georges.

75 mètres environ au Sud du croisement, alors inconnu, par le filon n° 3. Le premier niveau est à nv°,5o au-dessous de la Premier étage.

surface: auprès du puits, le minerai a 2 mètres de puissance ; on l'a suivi en direction (heure 3) pendant une vingtaine de mètres vers le Nord et autant vers le Sud. On est arrivé des deux côtés à