Annales des Mines (1850, série 4, volume 18) [Image 80]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

i53

DESCRIPTION DES MINES

Pranal, on se propose d'introduire dans les tuyaux d'ascension des pistons creux à soupapes. On espère pouvoir par ce moven faire baisser les eaux

jusqu'aux anciennes pompes, et réparer ces dernières sans avoir recours à des pompes auxiliaires

mais il faut pour cela que les tuyaux soient encore en bon état, ce qui est douteux (1). L'eau s'élève maintenant jusqu'à l'orifice des puits elle est acide et donne sur le sol un dépôt ferrugineux abondant. L'acide carbonique vient constamment se dégager à la surface en bulles nombreuses, et pro.,

duit par intervalles une véritable ébullition. Le bouillonnement est surtout violent, quand par

curiosité on met les pompes en mouvement; quelquefois le dégagement d'acide carbonique donne lieu à des explosions qui projettent de grandes masses d'eau jusqu'à plus de ro mètres de hauteur. Une de ces explosions a soulevé la toiture du bâtiment, cependant fort élevée au-dessus du puits. On peut les expliquer assez facilement :

le gaz se réunit progressivement à la partie supérieure des excavations, .faites à une certaine dis-

tance du puits pour l'exploitation du minerai, refoule l'eau peu à peu à mesure que sa masse et sa tension augmentent, pénètre enfin dans le puits et s'elève en soulevant une certaine masse d'eau. Au moment de ces dégagements abondants, (1) Il est probable que les tuyaux n'ont pu résister à l'action des eaux chargées d'acide carbonique. En effet, un morceau de fonte, plongé dans ces eaux pendant un an, présente une altération profonde : la fonte devient, sur plus d'un centimètre d'épaisseur, assez tendre pour être coupée au couteau.

ET USINES DE PONTGIBAUD.

159

distance le gaz se répand jusqu'à une certaine n'est pas agité,

dans la vallée, et forme, quand l'air de hauteur. une couche de plusieurs décimètres déjà plusieurs accidents Ce phénomène a causé la suite d'un dégagement assez il y a deux ans, à

violent d'acide on a trouvé un cheval mort asphyxié dans son écurie., distante cependant de plus de too mètres du puits. Tiaararatteihtseeduer Les travaux ont été commencés à Pranal en une 1829, sous la direction de M. Fournet, par hautes du niveau des plus galerie placée au-dessus reconeaux de la Sioule. Cette galerie a servi àHenri), naître un filon dirigé sur l'heure 3 (filon d'enviPl. VI, plongeant vers l'Est sous un angle affleurement ron 75°, indiqué à la surface par un foncé ferrugineux. Auprès de cette galerie on aprofonplus tard le puits Saint-Martin , jusqu'à la deur de 8o mètres, et dirigé, tant près du jour qu'au fond du puits, des travaux d'exploration et (l'exploitation. le La galerie supérieure, qui maintenant porte prolongée d'écoulement, a été nom de galerie dans le filon et vers le Sud, sur une longueur de de plus de 3oo mètres ( voirP/. VI,Jig. t), à peu jusqu'au point du basalte, et distance au-dessous où le filon est coupé par cette roche. Elle a rencontré plusieurs veinules de galène, assez irrégulières et trop peu puissantes pour être exploitables. Des recherches en profondeur, à 18 mètres audessous de la galerie, ont indiqué un accroissement minotable dans la puissance des veinules, et le

une nerai s'est montré presque exploitable sur dire

longueur de 5o mètres. On ne peut donc pas stérile :sa que le filon exploré par cette galerie est