Annales des Mines (1850, série 4, volume 17) [Image 293]

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ASSOCIATION DE L'ARGENT 580 des expériences cômparatives sur différentes matières argentifères, pour tâcher de déterminer autant que possible les cas où le grillage est indis-

pensable ou bien inutile pour obtenir une bonne amalgamation. Grillages sans sel Dans la première partie de ce travail nous avons marin et grilladéjà considéré le grillage dans ses rapports avec ges avec sel. la fonte et la coupellation; nous voulons maintenant le considérer dans ses rapports avec l'amalgamation. Commençons par le grillage pur et simple pour passer ensuite au grillage fait avec du sel. Par le premier on se propose de détruire-certaines combinaisons de l'argent qui semblent rebelles à l'amalgamation ; par le second on veut non-seulement décomposer les sulfures métalliques argentifères, mais amener l'argent à l'état de chlorure. Il est d'usage dans les différentes usines de réOn n'applique pas l'amalgamafonte. et à la coupellation les minerais tion précédée server à la les d'un grillage imx trop riches en galène et, à plus forte raison , minerais galéni- galènes argentifères. Pour ce qui concerne le protares. cédé saxon, un des motifs connus de cette exclusion des minerais galénifères est la formation de chlorure et de sulfate de plomb, par suite du grillage : ces matières sont en partie réduites par le fer, dans les tonnes d'amalgamation, et le plomb qui en résulte s'amalgame en même temps que l'argent; il y a d'ailleurs une perte de fer proportionnelle au plomb devenu libre. Les essais préliminaires que l'on fait ordinaireRemarques condes recherches Mét110ment quand on se livre àmême de remarquer un avec du sel .ma- digues nous ont mis à contribuer à justifier l'exrM. phénomène qui paraît frappées, indépenclusion dont les galènes sont de signaler. damment des motifs que nous venons cegri,?dnets Igealgèrnie1-s

AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.

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Nous voulions constater la formation du chlorure d'argent en grillant avec du sel marin les sulfures ordinaires argentifères. Ce fait une fois constaté le grillage des galènes argentifères aurait pu être pratiqué dans les cas où on n'emploie pas le procédé saxon. Mais à cette occasion nous trouvâmes que les galènes argentifères et même les galènes

pures, niais mélangées de sulfure d'argent, ne contiennent point de chlorures de ce métal après qu'on les a grillées avec du sel marin. Il n'en est pas ainsi pour les blendes et les pyrites. Voici les preuves de cette assertion.. Nous avons grillé séparément avec du sel marin une certaine quantité de deux galènes argentifères,

Expériences oEnxtrp,énriten avqec sel

des .galèune desquelles ( celle de Freyberg) contenait mann nes arp,itifères

o,o3 d'argent, et l'autre (celle de Sala) en conte- ri, pro Mit point nuit o,008. Le grillage étant terminé et la niasse eahlorure d'arétant devenue d'un blanc sale, nous l'avons soumise à l'action de l'ammoniaque. Après une assez longue digestion, ce réactif ne contenait point de chlorure d'argent. La même expérience répétée sur des blendes et des pyrites argentifères a parfaitement réussi en ce sens que l'ammoniaque a séparé des produits du grillage une forte quantité de chlorure d'argent. Pour rendre le fait encore plus évident, nous avons grillé un mélange composé de ioo de galène très-pauvre, 5o de sel marin et 5 de sulfure d'argent. La masse grillée était d'un blanc sale; digérée avec de l'ammoniaque, elle n'a pas cédé à ce réactif la moindre trace de chlorure d'argent. Lorsqu'on chauffe fortement du chlorure d'argent et du sulfure de plomb, il se forme, nous l'avons prouvé dans la seconde partie, du chlorure de plomb et du sulfure d'argent. Cela pourrait arriver (gleer