Annales des Mines (1850, série 4, volume 17) [Image 285]

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ASSOCIATION DE L'ARGENT

AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.

tiennent fréquemment de semblables sulfures ; mais lorsqu'il y en a une quantité considérable, ce mode de traitement _donne des résultats médiocres, surtout si l'on emploie la méthode du patio. Ainsi non-seulement les sulfures métalliques retiennent la plus grande partie de l'argent qu'ils contiennent, mais encore ils entravent l'amalgamation des autres substances argentifères qui leur sont mélangées mécaniquement. C'est à cause de ces inconvénients qu'en Europe l'on soumet habituellement à la fonte avec des ma-

rurer d'une manière complète et économique le

tières plombeuses les minerais chargés de sulfures métalliques, et dans le Nouveau-Monde ou ne les traite par amalgamation que là où l'extrême rareté du combustible rend impraticable tout autre mode

de traitement. Des deux méthodes d'amalgamation , celle où la chloruration est effectuée par voie sèche, est encore préférable pour cette sorte de mi.: nerais , car le grillage qu'on leur fait subir change

une grande partie des sulfures métalliques en oxydes, qui se comportent alors à la manière des gangues pierreuses et ne nuisent plus à l'amalgamation ; nous verrons même que cette méthode est actuellement employée en Allemagne de préférence à la fonte pour certains produits d'usines qui sont. dépourvus de plomb et dans lesquels .. l'argent se trouve associé en petite quantité à un ou plusieurs autres métaux et principalement à du cuivre, dont l'extraction- ultérieure deviendrait plus compliquée si l'on recourait à la fonte avec addition de matières plombeuses. Nous indiquerons plus loin la série d'opérations que l'on fait subir à ces matières(mattes,speiss et cuivres noirs) pour en séparer l'argent. Par l'emploi exclusif de la voie humide, on parviendrait rarement à chlo-

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métal précieux contenu dans ces matières ; lorsque l'on veut chlorurer à froid et sans grillage préalable des minerais chargés de sulfures métalliques, les difficultés que l'on rencontre semblent être moindres que s'il s'agissait des produits d'usines mentionnés tout à l'heure : néanmoins les résultats auxquels on arrive en Amérique sont généralement fort mauvais ; le traitement par voie humide de cette sorte de minerai est donc un objet de recherches très-digne de l'attention des savants : aussi les essais que nous avons exécutés sur ce sujet difficile ne paraîtront pas, nous l'espérons, dénués d'intérêt. Nous avons déjà vu les limites de l'action que Distinction des le mercure exerce clans l'amalgamation directe des ZistseigVne,jr,,°: sulfures d'argent simple ou double. Nous allons nément dans l'a-

étudier maintenant l'amalgamation

des sulfures ringda.matien

métalliques argentifères qui ont subi l'action préalable du magistral avec sel marin ou celle du bichlorure de cuivre. Dans les résultats dont nous allons rendre compte, il faut voir la somme des effets successifs provenant de deux actions distinctes. Il y a d'abord les effets du magistral ou du bichlorure de cuivre, ensuite les effets du mercure.

Tel n'est pas le cas de la pratique en grand, car dans le traitement du patio, et même quelquefois dans l'amalgamation précédée d'un grillage le mercure agit concurremment avec le magistral ou avec les sels que le grillage préalable des minerais aurait pu engendrer. Pdais on doit déjà avoir observé que nous évitons systématiquement de confondre les actions des différents agents. Notre but principal étant d'aider la pratique par la théorie, nous devons tâcher de donner aux