Annales des Mines (1850, série 4, volume 17) [Image 233]

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ASSOCIATION DE L'ARGENT

devant être employée, quand il s'agit de faire l'essai des substances minérales argentifères. Elle

convient principalement aux minerais dans lesquels l'argent se trouve associé en petite quantité à des composés renfermant des métaux étrangers,

iels que le plomb et le cuivre : elle est la seule applicable dans le cas où l'argent accompagne les minerais de plomb comme élément accessoire, et

Or eou'

alors qu'il est nécessaire de pourvoir à l'extraction de ces deux métaux. D'ailleurs les avantages que peut offrir ce procédé comparativement aux autres méthodes d'extraction de l'argent sont nécessairement subordonnés au prix du combustible et à la facilité de se procurer des matières plombeuses, lorsque les minerais n'en renferment pas. Parmi les faits que nous avons exposés dans la première partie de ce mémoire, au sujet des pertes que peut éprouver, par sublimation , l'argent associé à diverses substances , il en est qui pourront

trouver d'utiles applications dans le traitement des minerais par la fonte et la coupellation: nous n'ajouterons ici aucun autre détail sur cette branche importante de la métallurgie. lethode d'ex La deuxième méthode d'extraction est basée sur traction parrem. la facilité avec laquelle l'argent peut se dissoudre ploi du mercure. dans le mercure en formant des amalgames liquides, qui, à Cause de leur forte densité, se séparent aisément de la. masse d'eau dans laquelle on met en suspension, sous forme de boue, les gangues préalablement réduites à un grand état de ténuité. Ce procédé doit être préféré au précédent, lorsque le combustible est rare, que les minerais contiennent peu de plomb, ou qu'ils sont difficiles à fondre. Il offre d'ailleurs l'avantage de ne pas exiger de constructions très-dispendieuses et de pro-

463 dujrètitie eXtraCti on rapide de 1' argent.Ceperida nt, triênle dan S les contrées où le prix du combusA'U X MINÉRAUX MÉTALLIQUES.

tible est peu élevé, corhm0 en Bretagne, en Saxe et autres parties de l'Allemagne , il est souvent Pltig'âtantageux de traiter par l'amalgamation que par la fonte - des matières pauvres en argent et preSque dépourvues de plomb, soit des minerais; soit des produits métallurgiques. D(1 reste, cette hiéthôde est évidemment préférable, et acquiert inï'llièS-;-.,,rand degré de simplicité lorsqu'il s'agit 'de Minerais où l'argent est en grande partie combiné avec un corps halogène : dans ce cas, la haute ternpérature à laquelle ces composés se trouveraient exposés datts le traitement par voie sèche pourrait occasionner des pertes notables en argent.

Cependant l'amalgamation est beaucoup -plus

difficile à réaliser, lorsque l'argent est engagé dans des combinaisons variées avec du soufre, de l'arsenic et surtout avec d'autres métaux : ji faut alors le déplacer pgri des réactions plus ou moins com-

pliquées, dans lesquelles le mercure intervient fréquemment lui-même, et alors une partie de cet agent disparaît en combinaison avec des métalloïdes, du chlore crif du soufre, indépendamment des portions qui sont perdues en restant mélangées mécaniquement avec les gangues. Cônime la quantité de mercure que l'on emploie est considérable et qu'elle représente une valeur importante, il est évident que l'on ne doit pas se préoccuper seulement d'extraire la totalité de

gent contenu dans les Minerais, mais aussi de perdre le moins possible de mercure. Là difficulté de régler des réactions dont la na-tijré ne nous est pas parfaitement connue, mais

Remarques sur