Annales des Mines (1850, série 4, volume 17) [Image 134]

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ASSOCIATION DE L'ARGENT 266 raient-elles pas toutes également rebelles à l'action

du mercure? Ainsi, d'après ces essais on peut induire que dans la plus grande partie des cas ,. les galènes argentifères renferment l'argent à l'état de sulfure multiple. On arrivera encore à la même conclusion si l'on Résultats four ois par les blen- discute les résultats fournis par les blendes : Sur des.

sept, deux seulement ont cédé au mercure une portion de leur argent : celle de Transylvanie (ri° 25) en a abandonné presque le dixième, et celle de Pzibram (n° 3o) à peu près le septième. La blende de Transylvanie pourrait cependant donner lieu de supposer que son argent a été absorbé par le mercure quoique se trouvant à l'état de sulfure multiple, et cela à cause de sa richesse extraordinaire. En effet , la quantité de blende soumise à l'expérience était de 9 grammes conte-

nant og,o8i d'argent; or nous avons vu que des

mélanges à peu près du même poids et contenant bien- moins d'argent sous forme de sulfure mu!tiple (n"2 et 4),. ont cédé toutefois une portion de ce métal à l'amalgamation. Il est vrai que la blende de Poullauen (n° 2o) mise en expérience Contient à peu près la même

quantité d'argent que celle de Transylvanie, et toutefois son rendement a été mil; mais il faut re-

marquer que son titre étant à peu près dix fois plusfaible; la niasse soumise à l'amalgamation a

été di* fois plus forte. En faisant abstraction de la blende de Transylvanie', si remarquable par sa richesse, on voit que des six blendes essayées, (n" 26 à 3 t ), l'avant dernière seule, (n° 3o), c'est-à-dire une des moins argentifères, a cédé au mercure 0,07 de son argent.

Comment expliquerait-on ce fait sans admette

AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.

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que dans la blende de Pzibram il y a de l'argent dans un état différent de celui où il se trouve dans les autres blendes?

Quant aux pyrites, nous n'en trouvons que

Résultats des sur

deux sur sept qui aient abandonné de l'argent 'à rexsPpéyrireiatz l'amalgamation : ce sont une pyrite de fer .et une - de cuivre appartenant à la même mine (n"' 32 et 39). Leur teneur absolue est la plus faible de toute la série, mais leur titre figure parmi les plus éle-

vés. Cependant on ne peut pas raisonner autrement pour les pyrites que pour les blendes et les galènes; on doit par conséquent tirer les mêmes conclusions.

Il en sera de même pour les cuivres gris dont la Résultats des série formée paf-six échantillons (08 à 49) n'en rexspe:uni;nrzsgrissu:

offre que deux (n°' 46 et 47), ayant cédé de l'argent au mercure. Mais ici, il y a une particularité sur laquelle nous insisterons : le cuivre gris andmoni (ère du Mexique (n° 47) soumis à l'amalgamation ne contient que 5 milligrammes d'argent, et son poids n'était que de 2e,005. Il a -cédé au mercure la totalité de son argent. Un échantillon de cuivre gris d'une autre localité (n° 44) contenant onze fois plus d'argent et ayant un titre six fois plus élevé n'a rien cédé:au mercure. Cette grande différence dans les résultats serait inexplicable si l'on n'admettait que dans ces divers minerais l'argent ne se trouve pas sous la même forme, ou bien que les combinaisons dont il fait partie ne sont' pas d'une égale stabilité. En résumé, sur quarante et un échantillons de matières naturelles argentifère soumises directement à l'amalgamation (1), quatorze seulement (1) Ces matières ont été extraites des échantillons qué nous avons décrits dans la première partie de ce travail.