Annales des Mines (1850, série 4, volume 17) [Image 65]

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VARIO LIU

DE LA DURANCE.

qui peut renfermer du chrême dans le diallage , dans la serpentine et même dans la pâte, ainsi que dans le fer oxydulé; comme le chrême n'entre pas habituellement dans la composition des roches, sa présence peut être considérée comme caractéristique pour feuphotide ainsi que pour la va. ria te , et elle montre bien que ces deux roches ont une origine commune. Quoique la niasse de la variolite de la Durance qui vient d'être analysée fut presque entièrement formée de globules, sa teneur en silice, qui est à peu près celle de ses globules, est cependant notablement moindre que celle des globules plus gros analysés précédemment : la composition des globules de la variolite n'est donc pas plus constante que celle du feldspath qui forme la base de l'euphotide , et tout porte à croire que leur teneur en silice peut varier dans les mêmes limites que celle de ce feldspath.

cristallisé il est du reste facile de concevoir que les différences sont d'autant moins grandes que la roche a une structure moins cristalline, par con-

Sion compare d'ailleurs /a composition moyenne de la variolite à celle des globules analysés précé-

demment, on voit qu'elle en diffère surtout en ce qu'elle contient plus de magnésie et plus d'oxyde

de fer; et on pouvait prévoir ce r,ésultai,.ear dans toutes les roches ces deux bases ont été repoussées dans la pâte par la cristallisation du feldspath. D'un autre côté , comme la teneur en alcalis est presque la même dans les deux analyses, on peut en conclure que la masse de la variolite est formée par une pâte feldspathique à peu près aussi riche en alcali que les globules. Dans des recherches antérieures j'ai déjà constaté qu'il en était de même pour les porphyres en général, et notamment pour les mélaphyres, car leur pâte ne contient guère moins d'alcali que le labrador qui y a

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séquent elles doivent être très-petites dans la va-

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Nol ite, qui est en quelque sorte la limite des roches cristallines, car elle représente le dernier degré de dégradation de la structure porphyrique, et même elle appartient déjà aux roches qui sont entièrement pétrosiliceuses ou non cristallines. Si la structure cristalline de la variolite est imparf'aitement développée, cela tient surtout à des circonstances particulières de son gisement et de sa formation; niais les analyses qui précèdent permettent de l'expliquer par sa composition chimique*: en effet les globules :de la variolite sont pauvres en alcalis et surtout en alumine; si on cal-

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cule, par exemple, la quantité d'alumine qu'on aurait dû trouver d'après leur teneur en silice pour former un feldspath tel que le labrador , on voit qu'elle serait beaucoup plus grande que celle qui a été obtenue dans les analyses précédentes. Comme les globules ont une composition peu différente de celle de la pâte, on conçoit que dans l'hypothèse d'une cristallisation rapide de la roche,

il 'n'a pas pu se séparer de cette pâte la quantité d'alumine qui, d'après la teneur en silice, eût été nécessaire pour former du feldspath. La variolite est susceptible de recevoir un beau

Emploi dans

poli ; on la travaille pour objets d'ornements, et les ans' on la monte à la manière des bijoux à Briançon à Turin et à Grenoble. MM. Cordier, E. de Bea Urnont , Sc. Gras et les Gisement.

géologues qui ont étudié la variolite dans les

Alpes,' la regardent comme une variété de l'euphotide , dans laquelle la structure cristalline n'aurait pas pu se développer. lis ont obserVé de Tome XVII, 185G 9