Annales des Mines (1849, série 4, volume 16) [Image 251]

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SUR LA DÉCOUVERTE

dissolution décantée donnait, avec des lames de

cuivre, des parties métalliques que je fondais avec du plomb pauvre pour coupeller ensuite. 6° Dans les précédents essais, j'avais remarqué que le cuivre était un embarras, quand il se trouvait en trop grande quantité. J'ai obtenu de meilleurs résultats en grillant ces minerais avec pré-

caution et longtemps, puis en les traitant par l'acide sulfurique étendu. Le grillage et l'acide faisaient disparaître le soufre, quelques métaux volatils, le cuivre et le fer, etc., sans attaquer le platine. Le résidu était ensuite fondu , tantôt avec du plomb, d'autres fois avec des litharges , du flux noir. Les plombs obtenus étaient coupellés. Nous sommes arrivés à l'étude des boutons de retour qui devaient contenir le platine, Je leur ai fait subir des traitements divers. Les boutons dissous dans un petit matras par

de l'acide nitrique parfaitement pur', à 22

de

l'aréomètre, j'ai trouvé les résultats suivants i° Le bouton se dissout complétement , sans résidu ; la dissolution traitée par l'acide hydrochlorique, a été filtrée pour séparer le chlorure d'argent. La nouvelle dissolution évaporée à siccité, n'a laissé aucun résidu ; il n'y avait donc pas de platine. 2° Les boutons dissous comme ci-dessus dans l'acide nitrique, ont donné de légers flocons noirs, impondérables après décantation. J'ai trâtivé qu'ils donnaient tous les caractères du platine.,-soit en les calcinant dans un petit creuset, soit en les dissolvant dans l'eau régale et versant du protochlorure d'étain. On kt reconnu aussi la présence du platine dans

la dissolution nitrique, en séparant l'argent et

Du PLATINE DANS LES ALPES,

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évaporant à siccité la liqueur. On a l'ait usage du sel d'étain ou du sel ammoniac. Par ces nombreux essais, j'ai obtenu des indices de platine, mais sable.

ce métal n'était pas do-

3° Un très-petit nombre de boutons

dans l'acide nitrique , ont donné des floconsdissous et des lamelles noirs en assez grande quantité. Séparés par décantation et lavés, ils ont été calcinés dans un petit creuset. Le métal s'est réduit, et le platine était bien reconnaissable. J'ai pesé les paillettes obtenues de Io grammes de minerai , et j'ai obtenu de 5 à 9 milligrammes de platine. Ces paillettes métalliques ont été traitées par l'eau régale et le sel d'étain ou par le sel ammoniac, et j'ai bien constaté la présence du platine. La dissolution nitrique a été aussi reconnue platinifère. 40 Quelquefois dans les minerais du Chapeau et plus tard dans ceux du plan des Cavalles , je n'ai pas eu'l'éclair dans le bouton de retour. J'ai ajouté du plomb et j'ai obtenu des boutons aplatis très-platinifères. Une seule fois, pour le minerai du plan des Cavalles , très-pauvre en argent, j'ai obtenu un bout on grisâtre aplati pesant 34 milligrammes sur 25 grammes de minerai. Ce n'était presque que du platine. J'en ai adressé une partie à M. Ebelmen. Pour bien m'assurer de tous les phénomènes

q ue pouvaient présenter I es alliages de plomb, d'ar-

gent et de platine, j'en ai coupellé un grand nombre composés avec des doses diverses; ils ont été, d'accord avec tout ce que j'avais remarqué dans les alliages fournis par le traitement des minerais. L'existence du platine dans le gîte du Chapeau