Annales des Mines (1849, série 4, volume 16) [Image 126]

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SUR LA MINIÈRE DE FER 250 suprà-liasiques sur lesquelles repose aux marnes

le marly-sandstone. De semblables rapports de superposition s'ob-

servent aussi bien dans les couches minérales qui constituent les environs de Metz, et, par exemple, sur les flancs de la côte oolitique appelée le mont

Saint-Quentin. La butte dite de Charles-Quint, qui flanque cette côte au regard de l'Est et assez près de son sommet, est formée par un grès jaune, traversé par de petits filons de fer oxydé hydraté,

lequel grès n'est évidemment rien autre que le marly-sandstone ; il repose sur des marnes bleuâtres que l'on observe en particulier dans le petit

col qui sépare la butte de Charles-Quint de la masse de la côte, et au contact desquelles il apparaît un

premier niveau d'eau. D'ailleurs, et en remontant le flanc de cette côte, au delà du petit col , on retrouve encore le même grès, renfermant là quelques parties bleues très-dures qu'on jugerait, d'après leur aspect, propres à fournir des pavés. Audessus du grès, on atteint une couche de marne d'un gris-clair, par-dessus laquelle enfin vient le calcaire °ontique. Une petite fontaine accusée par

quelques peupliers, et qui regarde l'Est un peu Sud, sort évidemment du contact de ces marnes avec le calcaire oolitique; en sorte qu'il y a sur

cette côte deux niveaux d'eau distincts. Toutefois, la fontaine dont je viens de parler est très-souvent à sec; ce qui doit tenir au peu d'étendue du plateau °ontique qui forme comme son récipient ali-

mentaire, et cela par suite de la configuration quasi-insulaire du mont Saint-Quentin. Du reste, il est assez rela minette semble manquer là,

marquable que le calcaire °otique du plateau

présente des parties tout à fait sableuses avec des

DE FLORANGE (MOSELLE).

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plaquettes hématiteuses absolument pareilles à celles du marly-sandstone. Quoi qu'il en soit, la minette existe dans le petit vallon qui descend du mont Saint-Quentin vers le village de Plappeville , et elle repose encore là sur le marly-sandstone.

Ce grès s'observe très-bien aussi en amont de Metz, près du village de Sainte-Rufine , dans la vallée de la Moselle, et on a reconnu qu'il forme partout, sur le flanc gauche de cette vallée jusqu'au rupt de Mad, la base des couches de minerai oolitique qui y ont été constatées d'une manière

presque continue. En un point situé entre Vaux et Ars, le toit de la mine n'est pas seulement argileux, comme je l'ai déjà si souvent indiqué, mais ar,9-,i10-sableux, et passant même plus ou moins au

grès, et même à un grès bleu et dur, analogue à celui que j'ai mentionné tout à l'heure à la butte de Charles-Quint. Et ce fait conduirait à faire considérer la minette comme subordonnée au grès, ainsi

que cela a précisément lieu dans l'Albe du Wurtemberg, aux mines d'Aalen et de Wasser-Alfingen.

Un fait tout pareil s'observe à Champigneulles, près Nancy, où l'on exploite aussi la minette. On la voit là formant un système de plus de 10 mètres de hauteur, lequel repose sur une couche de sable argileux et est également recouvert par une couche d'argile sableuse gris-bleuâtre. Près de Cbavigny, vers le Sud-Ouest de Nancy, le système des couches ferrifères, qui y est exploité,

a une douzaine de mètres de hauteur, et il est couronné par une couche, d'argile grise bien marquée. D'ailleurs , si le marly-sandstone ne s'observe pas dans l'escarpement, je l'ai vu très - distinctement entre Chavigny et Neuves-Maisons.