Annales des Mines (1849, série 4, volume 16) [Image 109]

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MINES ET USINES A PLOMB 216 SOUS le rapport du combustible ou par tout autre

événement analogue très-possible, et contre lequel il faudrait avoir à sa disposition la défense d'une baisse dans les prix, qui laissât encore les moyens d'exploiter, de fondre et de trafiquer avec profit.

Note sur les fourneaux dits IIORNOS DE GRAN

Tin() (Extrait du Guià del Miner° , pages Lit

Historique.

255 et sec»

Année 1848.)

Ces fourneaux ont été imaginés par don Juan Martin Delgado, professeur de pharmacie à Carthagène, mort depuis un peu plus d'une année, en laissant les souvenirs les plus honorables. Leur vrai nom est celui de hornos- de gran tiro (fourneaux à fort tirage) , tiré de leur nature même; car ces fourneaux ne sont que la réalisation sur une

plus grande échelle du principe des fourneaux à tirage de nos laboratoires. On a, comme d'habitude, élevé d'un côté et rabaissé d'un autre , avec également d'injustice, le mérite de cette idée. Le principe des appareils était certainement connu ; la pensée de les construire sur une échelle qui répondît aux besoins de l'industrie métallurgique, dans un pays où la force motrice est aussi dispendieuse que dans le district de Carthagène, est ce qui fait la gloire de M. Delgado. Les premières expériences furent faites en mai 1842; abandonnées au bout de quelque temps, elles furent reprises à l'instigation de quelques amis, et en août 1846, on construisit un four de petites dimensions, mais qui n'était déjà plus un appareil de laboratoire. Lorsqu'on eut constaté

ET ARGENT DE L'ANDALOUSIE.

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avec ce fourneau qu'il était possible de vaincre les difficultés rencontrées, on demanda un privilége exclusif qui fut accordé pour cinq ans, le 24 janvier 1847. Les obstacles furent définitivement surmontés,

on ajouta quelques perfectionnements, et enfin, on mit en marche le premier fourneau dans le faubourg de Sainte Lucie, près Carthagène, en mai 1847. Une nouvelle patente fut obtenue peu après.

Décrivons maintenantl'appareil en lui-même et le travail. Le minerai et le combustible sont en contact dans le fourneau : la forme intérieure est celle d'une cuve: sous ce point de vue, on devrait ranger

l'appareil dans la classe des fourneaux à manche. D'un autre côté, le tirage s'opère na turellemen t par la cheminée, ce serait donc un four à réverbère. Il

est plus juste de dire que c'est un système mixte.

Nous en donnons le dessin Pl. Hf fig. Il à 13. ,

On y voit que le fourneau a la forme d'un ellipsoïde tronqué, terminé d'un côté à la sole, et finissant de

l'autre à une voûte, dont le prolongement sert de rampant.

De la sole au point culminant de la voûte, il y a 3 vapes (2m,5o) ; à la base, le diamètre est de

48 pouces (lm,' o) et au milieu de 58 pouces ( m,33). La porte de chargement est placée sur le côté à une hauteur de 2 vares ( m,67); sa figure est celle d'un carré de 2 pieds (om,56) de côté. La sole est faite comme dans les fours à manche, de matériaux bien réfractaires, parfaitement tamisés et pilonnés ; on y fouille ensuite le creuset (E) généralement la maçonnerie qui renferme cette partie a vare (om,836) de hauteur.

On trouve abondamment autour de Cartha-

Construction du four.