Annales des Mines (1849, série 4, volume 16) [Image 48]

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94 EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE LOCOMOTIVE machine le Creusot et par la même cause. Quant aux effets considérables qui ont suivi l'explosion et que l'auteur allemand cherche à expliquer par une pression intérieure énorme , ils sont dus au travail moteur développé par la masse totale de l'eau contenue dans la chaudière et se réduisant en vapenr, en passant de la température de 153°,

SUR LE CHEMIN DE FER DE CHARTRES.

les constructeurs du Creusot à provoquer une réparation semblable des machines livrées par eux à la compagnie du chemin de fer de Versailles (rive gauche).

Avis de la commission centrale des machines vapeur.

qui correspond à la pression de cinq atmosphères, à

celle de oc?. C'est ce qu'a parfaitement démontré M. Cembes dans un rapport sur l'explosion d'une

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Dans sa séance du 25 mai 1849, à laquelle

chaudière à vapeur à Avrillé près d'Angers, inséré dans lé tome XX de la 3e série des Annales des Mines. Comme démonstration pratique de l'insuffisance de consolidation du foyer de la machine le Creusot, il importe de citer encore la locomotive le Ferdinand, sortie des mêmes ateliers et livrée

assistaient MM. Cordier, président; de Bonnard, Thirria , Combes, Bellanger, Phillips et Lorieux, la commission a pris connaissance du rapport rédigé par M. Sentis, ingénieur des mines, sur l'accident arrivé, le 4 mars , sur le chemin de fer de Chartres, dans la rue Saint-Martin, à Versailles. Elle a entendu les observations verbales présentées par son secrétaire, et adopté les conclusions

Sceaux au commencement de 1846. Le ciel du foyer

suivantes

à la compagnie du chemin de fer de Paris à

de cette machine avait été consolidé au moyen de cornières trop courtes suivant le système du Creusot. Après deux mois de service, on s'aperçut que la paroi supérieure offrait, au-dessus de la porte de chargement, un bombement très-notable vers

l'intérieur du foyer : c'était toute la partie comprise entre l'extrémité des cornières et la paroi de la porte du foyer qui avait bientôt cédé à la pression de la vapeur; la malléabilité du métal avait heureusement prévenu l'explosion. On reconnut dès lors dans la disposition des cornières une cause

de danger dont la gravité fut démontrée et les quatre machines livrées à la compagnie du chemin

de fer durent recevoir des armatures nouvelles suivant le système de Stephenson, etc. 11 est à re-

gretter que cette expérience n'ait point conduit

i° L'accident du 4 mars 1849 doit principale-

ment être attribué à un défaut de construction

dans la chaudière du Creusot. Les armatures de la paroi supérieure du foyer n'étaient pas disposées d'une manière convenable pour résister à la pression de la vapeur. 2° Il convient que toutes les chaudières qui sont dans les mêmes circonstances soient dans un court délai visitées et réparées. 3° Toutes les locomotives doivent être constamment pourvues de manomètre, de tube en verre indicateur du niveau d'eau, de soupapes bien entretenues. Les leviers qui pressent sur les soupapes doi-

vent être établis de manière à rencontrer un arrêt, lorsqu'ils ont produit une charge équivalente