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Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)

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5 3. Ire OPÉRATION. d'air admise est plus limitée. Leur pratique, d'ailleurs , appuie de tout point ce principe : ainsi, il 152

arrive souvent que les plaques employées pour la fermeture des fours s'usent ou se gauchissent; par-

fois aussi les ouvriers ne prennent pas la peine de nettoyer exactement la feuillure inférieure des portes de travail. Par ces divers motifs, la ferme-

ture des portes se trouve ordinairement moins complète qu'elle ne l'était dans le four auquel se rapportent les observations précédentes. Les ouvriers sont toujours -conduits, dans ce cas, à fermer

le registre plus qu'il ne l'était dans le four précé-

demment cité, où le travail était conduit avec une remarquable perfection. Sur les dix-neuf fours qui étaient en feu dans l'atelier, il y en avait même treize pour lesquels l'orifice du registre était cornpiétement clos et luté avec de l'argile.

Ayant entendu dire qu'une économie considérable avait été obtenue dans l'une des usines du

pays, au moyen d'un four de grillage patenté, dans lequel une nappe d'air atmosphérique était introduite par une ouverture rectangulaire, haute de on', t 5 et pratiquée sur toute la finie verticale du grand pont , je fis de nombreuses.démarches pour être admis dans un atelier fonctionnant dans des conditions si différentes de celles que j'avais observées clans les autres ateliers gallois. Ce four, en effet, dans les conditions qu'on sigi u lait , devait bfriir au passage de l'air une section vingt-six fois plus grande que celle qui existe dans le four

type précédemment décrit; niais l'étude de ce four de grillage m'olnit une nouvelle confirmation de la pratique universelle du pays, car je reconnus qu'a l'insu du directeur, les ouvriers avaient été conduits à boucher presque complétement les

GRILLAGE DES MINERAIS.

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conduits d'air aboutissant au pont ; en sorte que le

prétendu four à nappe d'air intérieure fonctionnait exactement dans les mêmes conditions que les autres fours gallois.

Le fait de l'admission très-limitée de l'air étant

Combustion,

démontré par la pratique des ateliers, il resterenve"ée. propnée a I?Padcependant à comprendre comment les phéno-rnis.ion très Ii de grillage et de combustion peuvent s'ef- mitée de l'air. fectuer avec une quantité d'oxygène à peine égale à l'équivalent théorique nécessaire à ces deux réac-

tions. je trouve l'explication de ce fàit dans la disposition toute spéciale que la flamme affecte dans le four gallois , disposition que je propose d'appeler combustion renversée. Dans les dispositions ordinaires de la flamme (foyers usuels , appareil d'éclairage, etc.) , l'ac-

tivité de la combustion se porte surtout sur le contour vertical et la partie supérieure de la masse gazeuse combustible. Les gaz brûlés restant toujours séparés du gaz combustible et s'élevant incessamment autour de la flamme , entraînent avec eux un excès d'air atmosphérique, et l'on ne peut concevoir une telle combustion dans laquelle

il n'y aurait pas intervention d'un excès de ce

dernier gaz. Il en est autrement dans la combustion renversée. La flamme et le gaz combustible ont toujours une température incomparablement plus élevée que celle de la couche d'air inférieure; cet air n'a donc pas tendance it passer au-dessus de la flamme avant d'avoir réagi sur le gaz combustible. Au contraire, dès qu'a la suite de cette réaction l'oxygène s'est transformé en eau et en acide carbonique, dès que ces gaz brûlés ont ab-

sorbé la chaleur due à la combustion, et ont