Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1829, série 2, volume 5)

Annales des Mines (1829, série 2, volume 5)

Page : Image 209

Révision de 9 mars 2015 09:58:49, edited by Anonymes

398 Etage stipe-

rie,.

FOR MATIONS JURASSIQUES

Dans le bas des escarpemens , le calcaire est compacte, d'un gris jaunâtre assez clair ; il forme des couches très régulières de 8 à 2o pouces de puissance, séparées seulement par des lits très minces d'argile; les couches sont presque horizontales : cependant quand on les voit sur une

grande étendue en même temps, on reconnaît qu'elles plongent vers le sud-ouest, de sorte qu'en avançant dans cette direction on marche sur des couches plus modernes. Ce calcaire présente rarement des filons spathiques; dans ce cas, ils sont

très minces et souvent perceptibles seulement par le sens de la cassure. A une certaine hauteur des escarpemens, il existe une couche de marne schisteuse d'un gris foncé , paraissant contenir beaucoup de bitume, pétrie d'une immensité de petites gryphées de l'espèce grrphcea virgula ; elles y sont tellement abondantes, que lorsque la marne est enlevée à la surface, les gryphées se touchent de tous côtés et forment pour ainsi

dire le squelette de la couche. On voit cette couche dans la montée de la grande route de Paris, à un quart d'heure environ du pied de la

Argile avec côte. Outre les gryphées, on trouve encore dans

gryphées vir- cette marne des térébratules ( T. perovalis). Les

couches qui recouvrent les petites gryphées sont abondantes, moins régulières que celles du dessous ; elles sont souvent composées de parties tendres et de parties dures qui se décomposent. inégalement; .elles sont très fétides et paraissent bitumineuses. Les gryphées virgulées se prolongent dans les calcaires supérieurs à la couche de marne; on les gulées très

retrouve aussi sur une grande épaisseur dans ceux qu'elles recouvrent, elles y sont à la vérité fort rares; il y existe en outre quelques autres

.)o9

DU 5UD-4FITEST DE LA FRANCE.

fossiles , dont les principaux sont des pinnes marines ( pinna granulata ?) des myti l us (nzytilus solenoides), pholadomies (Ph. acuticosta) , et des

nérites qui paraissent appartenir à des espèces inédites. Dans l'escarpement sur lequel est bâti le château de Mercues , en descendant le Lot,

les couches marneuses à gryphées virgulées sont très chargées de bitume et passent dans quelques

endroits à un lignite terreux. A une petite dis- Lignite dans tance du pont de Rodes, la même couche est cette argile. aussi très chargée de matières végétales; partout elle se présente à. peu près avec la même épaisseur, et dans la meme position relativement aux couches qu'elle recouvre et. à celles qui lui sont su périenres.

La gryphée virgulée existe dans les marnes comparaison bleues de Honfleur , correspondantes à l'argile avec n'gne de Kimméridge, couche qui sépare l'étage ooli- deK.inkméndge. tique moyen du supérieur. D'après sa position constante 'à l'extrémité des formations ooliticrues dans cette partie de la France (ainsi que nous le ferons ressortir dans les (lifférens exem-

ples que nous allons donner), nous sommes conduit à regarder ce fossile comme caracté-

ristique de l'étage supérieur ; seulement sa présence dans les couches qui se trouvent au dessous des marnes , où elle existe principalement, fait voir que le dépôt des formations oolitiques a en lien sans interruption, et que cette espèce

commençait déjà à paraître dans les mers un peu avant la formation de l'étage supérieur du calcaire du Jura. Cet étage presque partout est réduit à ces couches. § 55. Les escarpemens nombreux qui encaissent la Dordogne, aux environs de Souillac, pré27.

Environs de Souillac.