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Annales des Mines (1823, série 1, volume 8)

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SUR LA. GÉOLOGIE

tiges d'anciens travaux, pourrait aisément être reconnu par une galerie d'allongement ouverte près du torrent qui le coupe. Ces filons sont au nombre de trois ; ils sont Filons de eitècrlees. parallèles et distans les uns des autres d'environ dix mètres : ils se dirigent de l'ouest-nord-ouest à l'est-sud-est, passent à mi-côte de la montagne .

qui s'élève derrière l'ancien château de Gatuzières , et se prolongent jusqu'au -:rillage de Mas-

sevaques. On les voit' dans plusieurs ravins qui

les coupent, et en divers points leurs crêtes

percent au-dessus de 'la surface du sol. Ils paraissent , non loin du village de Malbosc , dans le ruisseau qui coule au-dessous du chemin de Florac.

De ces trois filons, l'un paraît entièrement stérile ; il court entre les deux autres, et a une

puissance considérable ;, sa crête est uniquement composée de quarz. Les deux autres filons ont une crête formée, -

tantôt de quarz, tantôt de baryte sulfatée ; on y trouve , en divers points où ils sont coupés par des ravins , de la galène à petites facettes, guiparait très-disséminée dans sa gangue, et des py-

rites de fer. Le filon méridional présente, en certains endroits , et principalement dans le ruisseau au-dessous du chemin de Florac, une grande quantité de blende pure et non mélangée de galène. On a exécutéistir ce dernier filon des travaux. assez considérables ; ils sont attestés par des dépressions et par d'énormes tas de déblais qui ren-

ferment des fragmens très-rares de minerai :on ignore l'époque de ces travaux.

.DU DÉPA.IITÉMENT DE 'L.A. LOZÈRE.

477 La crête de ces filons a généralement un mètre (l'épaisseur et souvent plus. Ils coupent successivement le micaschiste et le calcaire qui repose

dessus. Il est facile de s'assurer de ce fait, en suivant la crête des filons qui s'étend sur près

d'un myriamètre de longueur. Si l'on tentait des recherches sur ces filons, on trouverait un grand nombre d'endroits favorables pour y ouvrir des galeries. Ces filons sont au nombre de deux , le filon de Filons de Saint-Sauveur et celui de Sainte-Barbe ; ils sont sr-sauveur. situés à environ une lieue et demie au sud de Meyrueis et à une demi-lieue de Saint-Sauveur;

ils sont connus sur une longueur de plus de trois lieues , clans la direction de l'est à l'ouest on voit fréquemment leurs crêtes s'élever audessus des roches calcaires qui les renferment.

Le filon de Saint-Sauveur, qui est le mieux connu., est incliné d'environ dix degrés à la verticale; sa gangue se compose sur-tout de chaux carbonatée et de quarz : là galène y est à petites

facettes, et souvent mélangée de blende ; on trouve même des rognons assez gros -de cette

dernière substance. Derrière le filon de Saint-Sauveur, à io mètres vers le nord, court le filon de Sainte-Barbe, qui est parallèle au premier et de même nature'. La puissance de ces filons esi d'environ un mètre ; ils gisent dans une espèce d'anse que forme le calcaire entre les montagnes primitives de l'Aigoual et de l'Espérou. Ces filons furent, ainsi que la plupart de ceux

dont il a été fait mention, reconnus autrefois par M. de Gensanne ; d engagea les états de