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Annales des Mines (1817, série 1, volume 2)

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SUR LA VIS 1:)'ARellthlkDE.

mais encore en partie déballés et comme polis. On les. fait ensuite passer dans une machine à

NOTICES NÉCROLOGIQUES.

vanner, puis dans une machine à cribler,

.

laquelle est disposée de manière à ce que les grains sortent lotis d'après leur volume respectif. On tire parti du lotissage pour .moudre, en proportionnant exactement l'écartement des meules au volume des grains de chaque sorte obtenue. Les produits de la mouture sont définitivement recueillis plus vite, plus économiqne-. ment et meilleurs que par le procédé ordinaire.

J'aurais souhaité faire connaître le mode, à l'aide duquel le mouvement est appliqué au système de vis que je viens de décrire; mais M. Sutil , ingénieur en chef des ponts et chaussées, de qui je tiens les détails précédenS , n'a-

vait reçu aucune indication à- ce sujet. Je me

flatte, du reste, que cette note ne sera pas . dépourvue d'intérêt, malgré tout ce qu'elle

ANTOINE-GRDULD MONNET, ancien inspecteurgénéral

au corps royal des mines, membre des académies de Stockholm

et Turin, et de plusieurs autres sociétés savantes, était né à Charnpeix , département du Puyde-Dôme, en 1734. Fils de parens honnêtes, mais peu riches, M. Monnet fut le seul artisan de sa fortune: il travailla dans sa jeunesse chez plusieurs

apothicaires de Paris; entraîné par un goût très-vif vers la chimie, mais dépourvu des moyens pécuniaires nécessaires pour suivre les cours particuliers que Rouelle faisait alors, M. Monnet y suppléa par une étude opiniâtre et approfondie de tous les livres de chimie et de pharmacie, qu'il apprit presque entièrement par coeur, et par les réflexions que lui suggéraient ses lectures et les opérations de laboratoire auxquelles il coopérait. Valmont de Bomare s'intéressa à lui, et l'envoya, avec

de pressantes recommandations, à Sigogne , pharmacien de Nantes, qui jouissait de beaucoup de réputation. L'analyse d'une eau minérale découverte, vers cette époque, auprès de Paimbuf, et l'analyse de l'eau de la mer, faite à cette occasion, furent le sujet des deux premiers mémoires que M. Monnet

laisse à désirer. Personne n'ignore que la vis d'Archimède a été quelquefois employée à la place des machines à draguer, et qu'on s'en

présenta à l'académie des Sciences

sert journellement pour 'épuiser des eaux bourbeuses ou chargées de sable ; mais je ne sache pas qu'on l'ait encore mise en usage pour élever en grand des matières sèches et solides, se préj sentant sous forme de grains non-adhérens, et constituant ainsi ( pour me servir de l'heureuse tille sorte de fluide expression de M. Allent impailizit. Il est aisé de sentir qu'une telle application pourra être utilement reproduite dans plusieurs opérations relatives à l'art des mines

de la Salle, riche amateur des sciences, qui s'occupait beaucoup de médecine et de chimie. L'illustre Malesherbes-honora aussi le jeune Monnet de sa protection et de son amitié, et il Je choisit pour l'aider dans l'exécution du projet qu'il avait formé, de s'instruire à fond de la pratique de la chimie. Une maison fut louée dans ce but; M. Monnet y fut établi par son protecteur, et il y fit, en 1766, un cours de chimie, qui, ainsi qu'il le dit luimême dans ses mémoires manuscrits , fut le commencement de sa petite fortune et de son élévation. Le Traité des Eaux minérales et celui de la ,vitriolisation, qu'il publia en 1768 et 1769, lui acquirent une réputation méritée. 11 fut présenté à M. de Trudaine, comme un des hommes les plus propres à remplir les vues du gouvernement, qui s'occupait alors de former des sujets inslruits dans l'exploitation et l'administration des mines; et ce ministre l'envoya en Allemagne, en 177o, pour y visiter les établisse/mens de mine.

Mémoire sur les surfaces d'équilibre des fluides imparfaits, par M. le chevalier Ment, conseiller d'-état ;etc.; An, année 1816, page 267. ' hales des Mines, vol.

, sous la protection de M. Guettard, et qui attirèrent l'attention de cette illustre

compagnie. Macquer,, chargé de l'examen de ces mémoires, s'intéressa à leur auteur, et le mit en relation avec M. Poulletier

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