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Annales des Mines (1913, série 11, volume 4)

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EXPÉRIENCES SUR L'OXYDATION DE LA HODILLE

EXPÉRIENCES SDR L'OXYDATION DE LA HOUILLE

Les corps que nous avons mis en évidence sont les corps principaux dégagés par la distillation du bois. L'étude complète du liquide provenant de l'action de l'air sur la houille offrirait un certain intérêt. La réalisation d'une semblable étude exigerait plus de liquides que ne peuvent en donner les opérations de laboratoire.

TABLEAU IX.

1

-MATIÈRES ÉCHANTILLONS

TABLEAU

HOUILLE

de la Veine Clémentine

— — — — —

oxydé à 100°.. — 150°.. — 200°.. — 250°.. — 300». .

POUVOIR

«loriSqu» charbon pur

cal. 8.400 8.310 8.291 8.184 8.091 8.219

VIII.

CAR-BONE

HYDRO-

OXYGENE

MATIÈRES

charbon

GÈNE

et

volatiles

pur

p. 100

AZOTE

p. 100

88,39 86,03 83,80 83,02 79,37 82,51

" 3,74 3,43 2,90 2,60 2,45 2,40

EAU

7.87 10i54 13,30 14.33 18,18 15.09

p. 100

8,0 9,5 10.8 16,5 22 2 13^5

1,15 1,02 1,10 0,90 0,75 1,28

EAU

hygroscopique p. 100

volatiles p. 100

Veine Marck naturelle — oxydée à 100°

B. Expériences diverses. — Au cours de la distillation entre 200° et 300° des houilles de la veine Marck et de la veine Lambrecht, j'ai prélevé un certain nombre d'échantillons de charbon. 'J'ai étudié ces échantillons, j'en ai déterminé le pouvoir calorifique et les matières volatiles. Un accident m'a malheureusement privé, au dernier moment, des chiffres relatifs à la veine Marck et à la veine Lambrecht. Les observations qui en découlaient ne différaient pas de cèlles qui résultent de la veine Clémentine que je puis publier (tableau VIII). J'ai tout récemment fixé les matières volatiles des échantillons de la veine Marck et de la veine Lambrecht. Les échantillons étaient conservés depuis près de deux ans,, dans des flacons de laboratoire. Le tableau IX résulte deces déterminations. Avant de le parcourir, il est nécessaire de se rappeler les conditions dans lesquelles ont été préparés tous ces échantillons (voir page 194).

197

— -

150° 200° 250° 300°

Veine Lambrecht naturelle — oxydée à 100°. . .

— — —

— — —

150»... 200°... 250°... 300°...

CENDRES

P- 100

24 25 26 27 35 24

0,95 2,20 2,30 2,20 1,70 2,40

1 ,30 l'so 1,60 1,70 2 30 l '80

17 18 19 20 22 20

0,90 1,40 1,40 0,80 1,40 1,60

4,30 4,40 4,60 4,90 5' 10 4,80

.

Ces expériences vérifient certains faits que l'on retrouverait avec la plupart des houilles. 1° La déshydrogénation continue de la houille sous l'action de l'aire à des températures croissantes ; 2° L'oxydation correspondante, l'augmentation des matières volatiles, la diminution du pouvoir calorifique du charbon, mais seulement jusqu'à une température voisine de 250°. Au-dessus de cette température remarquable, la houille oxydée commence à s'appauvrir en oxygène et à gagner un peu de pouvoir calorifique, abstraction faite des cendres et de l'eau; 3° La disparition au-dessus de 250°, dans le charbon, des matières ulmiques qui s'étaient formés, surtout audessus de 125°. On peut aussi comparer la teneur en eau des échantillons oxydés à chaud et conservés quelque temps, au laboratoire, de la veine Marck et de la veine Lambrecht, à la teneur en eau de ces mêmes houilles prises à l'état naturel. Pendant la même durée, une prise d'essai d'anthracite de La Mure naturel passait de 3,50 p. 100