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Annales des Mines (1912, série 11, volume 1)

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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER' DE L'ALGÉRIE

(420.000 tonnes). Les exploitations de Rar el Maden et de Kristel, qui ont été ouvertes respectivement en 1898 et en 1905, fournissent à elles deux un appoint de 100.000 tonnes environ sur 500.000. L'amas de Sebabna sera prochainement mis en valeur. Aucun travail de recherche n'est en cours d'exécution et même on ne connaît, pour le moment, aucun affleurement situé au dehors des groupes de gisements dont il vient de s'agir et présentant un intérêt véritable. Dans le département d'Alger, les gîtes de la zone littorale Ténès-Cherchell, ainsi que ceux de Temoulga, de Rouïna et du Zaccar sont en cours d'exploitation ; ceux du voisinage immédiat d'Ain Oudrer sont bien près d'être, complètement dépilés. Les filons du djebel Mouzaïa et les amas du Fondouck sont étudiés, mais on ne peut dire quand leur abatage sera entrepris, puisqu'on ne s'est pas encore soucié de les relier aux voies ferrées. Les gisements du chaînon de Berrouaghia et de la forêt des Ksars sont à peine explorés et, en ce qui conm.cerne les premiers, leur éloignement des lignes de chemin de fer retardera sans doute leur mise en valeur. Enfin, dans le département de Constantine, les gîtes de la région de Bône, à l'exception de ceux de Marouania, peuvent être considérés comme pratiquement épuisés. Bien que les amas de Timezrit soient exploités depuis 1902 et ceux des Beni Felkaï, depuis 1909, la Kabylie des "Babors, qui paraît renfermer d'importantes masses de minerai de fer, est encore incomplètement connue; les travaux de recherche y sont activement poursuivis en plusieurs points; mais l'écoulement des produits de nombre de ces gîtes reste, pour le moment, un problème assez difficile à résoudre. Récemment des fouilles ont été reprises sur les gisements du Filfila ; quant à ceux des djebels Ouenza et Bou Kadra, on ne peut pour le moment fixer la date de leur mise en valeur. Enfin, parmi les

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nombreux autres affleurements qui ont été signalés, il semble qu'il y en ait peu qui, dans les conditions présentes -du marché, soient dignes de retenir l'attention. La production des minerais de fer est, actuellement, beaucoup plus faible dans le département de Constantine que dans ceux d'Oran et d'Alger, ainsi que le montre la répartition suivante des quantités extraites en 1910 :

Département d'Oran — d'Alger — de Constantine

TOTAL

....

QUANTITÉS

PROPORTION

extraites

des quantités totales

tonnes 529.961 408.931 162.217

p. 100 48,12 37,13 14,75

1.101.109

100,00

Mais, des courtes indications qui précèdent, il résulte qu'on ne. peut escompter une grande augmentation de la production du département d'Oran ; il n'en est sans doute pas tout à fait de même pour le département d'Alger où un accroissement des extractions annuelles s'élevant à 2 ou 300.000 tonnes est possible ; mais il n'en reste pas moins vrai que c'est du département de Constantine qu'il faut attendre le développement de l'exploitation des minerais de fer : dans la Kabylie des Babors, l'Ouenza et le Bou Kadra, il paraît renfermer de très notables réserves.

Modes de gisement des minerais de fer. Les gîtes de fer* de l'Algérie sont, au point de vue de leur genèse et plus encore au point de vue de leur allure, assez différents les uns des autres ; mais tel mode de gisement n'a qu'un petit nombre de représentants dont l'intérêt est surtout théorique, tandis que, à tel autre, au contraire, se rattachent les plus importantes des masses minérales exploitées.