Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)

Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)

Page : Image 197

Révision de 2 févr. 2015 17:45:30, edited by Anonymes

387

L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE

DANS LA RÉGION DE SAINTÉTIENNE

houillers du bassin de Saint-Étienne de qualité très inférieure mélangés avec les minerais calcaires pauvres du département de l'Isère, ne donnent au puddlage que des fers de très médiocre qualité. C'est seulement lorsque la fabrication de la fonte est installée à l'usine de la Yonne qu'on peut arriver à produire des fers de qualité convenable, qu'on désigne alors dans le commerce sous le nom de fers de la Yonne. En 1835, on établit comme suit le prix de revient du fer puddlé à l'usine de Terrenoire pour une production de 8.000 tonnes :

de Galloy, Bessy, le département de la Loire possède

386

Francs.

Fonte, 1.400 kil. à 100 francs Houille, 3.500 kil. à 6 francs

Main-d'uvre Administration, 20.000 francs Réparations et amortissement, 40.000 francs Intérêt du capital engagé (immobilisation, 400.000 francs; roulement, 1,200.000 francs)

Prix de revient total

140 18 35

2,50 5-

10

210,50

Après Terrenoire, la forge à l'anglaise la plus importante est celle créée à Lorette, en 1824, par MM. Neyrand frères et Thiollière. Elle est munie de dix fours à puddler

et de deux feux de finerie. Quatre laminoirs à barreaux et trois laminoirs à petits fers complètent son outillage. A peu près à la même époque, quatre autres ateliers de puddlage sont installés à Izieux, sur le Gier, mais chacun d'eux ne possède que un ou deux fours à puddler. Résultats généraux de la période de 1815 à 1840. - La métallurgie à la houille prend donc très rapidement, dans la région, un grand développement. Grâce à l'esprit

d'initiative, à l'énergie et à la persévérance des promoteurs des nouveaux procédés, Jackson, Milleret, Beaunier,

en 1830

Les deux usines à fonte du Janon et de Givors, avec quatre hauts-fourneaux ;

Les trois grandes forges de Terrénoire, de SaintJulien, de Lorette, et les petitès forges d'Izieux, avec trente-huit fours à puddler et quatre feux de finerie ;

Les trois aciéries de la Bérardière, de Trablaine et d'Assailly, avec six fours à cémenter et soixante-deux fours de fusion de l'acier;

Les fenderies de la Chapelle, de Lorette, de SaintJulien, de la Bargette, avec huit feux 'de fenderie, sept machines à fendre et autant de spatards.

Si l'on se reporte aux statistiques du Service des Mines, on constate qu'en 1835 les quatre hauts-fourneaux en feu dans la Loire produisent 8.200 tonnes de fonte ; le

prix moyen de vente est de 134. francs la tonne. A la même époque, la production de la fonte au coke en France est seulement de 47.000 tonnes.

Sept feux de mazerie, dont quatre en activité, profine metal » au prix moyen de 174 francs. Sur une production totale en France Je 41.000 tonnes de fer puddlé, la Loire intervient pour 19.000 tonnes. Le prix moyen du fer puddlé est alors de 253 francs la tonne sur place. Dans la production des aciers fondus, la Loire tient le premier rang. En dehors de la région, on ne signale que quelques rares fours à creusets, entre autres dans le Tarn. Dans la Loire, la production est voisine de 300 tonnes, et

duisent près de 15.000 tonnes de

le prix moyen de l'acier fondu est de 1 fr. 701e kilogramme:

Les frères Jackson ont presque le monopole de cette industrie depuis qu'ils ont loué l'usine de la Bérardière.