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Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)

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L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE

DANS LA RÉGION DE SAINT-ÉTIENNE

Toutes les économies obtenues sur la fabrication de la fonte d'affinage, c'est-à-dire sur la matière première de. la fabrication du fer en barres, se reportent naturellement sur la fabrication de ce dernier produit, dont le prix de revient peut être abaissé à 35 p. 100 au-dessous du prix de revient primitif. De ces> améliorations il résulte que les forges de la Loire, dont rexistence aurait été impossible en 1830 sans, la protection du droit de 27 fr. 50 par quintal de fer en

l'usine, son amortissement, et enfin l'intérêt du fonds de roulement. Le total, évalué à18 francs, porte à 100 francs le prix de revient de la tonne de fonte.

barres, peuvent vendre, en 1837, avec des bénéfices satisfaisants, leurs produits à un- prix bien inférieur à

des Mines, signale seulement l'existence de quatre hautsfourneaux, deux au Janon et deux à l'Horme.

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leur prix de revient primitif. Elles sont donc peu touchées par la réduction du droit d'importation qui, en 1836, est abaissé à 5 fr. 50.

Les prix de revient de 100 francs pour la tonne dê fonte, et de 210 francs pour le fer en barres, sont alors normalement atteints, et, en '1834, les éléments du prix de revient de la fonte aux hauts-fourneaux du Janon sont estimés comme suit 1.000 kit. de minerai de la Voulte à 50 p. 100, à 25 francs....

25

1.500 kil, de scories de forges, de minerais hydratés de Latour ou:de minerai, houiller de richesse moyenne

Coke.

50

Total des minerais 1.500 kil., à 10 francs la tonne

Castine de Villebois. 600 ka., à12 fr. 501àtonne. Houille menue pour la soufflerie et le calorifère,

500 kil., à 5 francs la tonne Main-d'oeuvre

Total des frais spéciaux' Il

en feu, en 1827, deux hauts-fourneaux à l'Horme, pour alimenter en fonte leurs forges de Saint-Julien. Il semble cependant que tous les autres projets de créations d'usines

aient été abandonnés, car, en 1831, Gervoy, ingénieur

L'acier au creuset. Dans la fabrication de l'acier au creuset, l'initiative prise par Jackson à Trablaine, par Beaunier et Milleret à la Bérardière, est suivie de résultats plus immédiats et beaucoup plus heureux. Expulsé

de Trablaine par ses bailleurs de fonds, Jackson organise,

en 1819, 'une usine de fusion de l'acier à Monthieu, à 2 kilomètres seulement de 'Saint-Étienne ; en même temps

il crée une forge sur le Furens. Peu après, reconnaissant que l'emplacement de Monthieu est mal choisi, il

Minerais.

33 p. .100, à 15 francs

Malgré l'exemple peu encourageant à l'origine des hauts-fourneaux du Janon, MM. Ardaillon et Bessy mettent

47 .50 15

»

7 50

2 50 10

»

82 50

convient d'y ajouter les frais d'administration, de

10.000 francs par an pour deux hauts-fourneaux produisant annuellement 4.000 tonnes de fonte, l'entretien de

s'installe, en 1820, au Soleil, dans un faubourg de SaintÉtienne, et crée, de toutes pièces, une aciérie qui comprend quinze fours de fusion pour l'acier, une fabrique de creusets, un four à cémenter, une fabrique de limes, deux fours à coke. Ce n'est d'ailleurs qu'en 1822 que le Gou-

vernement accorde, pour trois ans, la subvention de 20 francs par 100 kilogrammes que Chaptal avait promise ; il a fallu sept ans pour qu'on se décide à reconnaître que les aciers fabriqués par Jackson sont de qualité égale aux aciers anglais. L'usine du Soleil devient biettôt insuffisante, et les fils de James Jackson, continuant l'ceuvre de leur père qui vient de se retirer en Angleterre, installent en 1825 les aciéries d'Assailly, sur le Gier, à Lorette, près de Rive-