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Annales des Mines (1895, série 9, volume 8)

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SUR DES DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES

SURVENUS DANS DES MINES MÉTALLIOUES.

Inst. Min. Eng., 1889, t. XXXVIII, p. 59) et de M. CI. Le Neve Foster (A text-book of ore and stone

drique pourrait donner lieu à des explosions, tout comme le grisou, s'il se rencontrait en abondance dans les mines; ces explosions seraient même plus difficiles à éviter, à cause du peu d'élévation du point d'inflammation de ce gaz. Mais, en fait, on ne signale aucun accident

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1894, p. 476).

Classification des dégagements de gaz inflammables_ Il convient d'abord de mettre à part les dégagements d'hydrogène sulfuré, relativement peu fréquents et plutôt dangereux par les risques d'asphyxie que par ceux d'explosion.

En ce qui concerne les dégagements d'hydrocarbures gazeux, plus ou moins mélangés d'hydrogène, d'azote ou

d'autres gaz inertes, on peut établir trois subdivisions, correspondant à des origines distinctes 1° Décomposition des boisages dans de vieux travaux;

2° Émanations provenant des roches encaissantes, chargées de matières bitumineuses ou contenant des lits de combustibles minéraux 30 Imprégnation du gîte lui-même par des gaz dont l'ori-

gine ne saurait être attribuée à une cause extérieure.

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Nous laisserons de côté les dégagements de gaz inflammables qui peuvent se produire dans les exploitations de

pétrole, d'ozokérite, de schistes bitumineux, etc., ainsi que ceux d'acide carbonique, fréquents à Pontgibaud, dans l'Ile de Man, dans les districts plombeux du Shropshire et d'Alston Moor, dans les solfares de Sicile, etc. Nous n'insisterons pas davantage sur les cas d'absorption d'oxygène soit par les pyrites, comme à Huelgoat, à la Touche (Ille-et-Vilaine), etc., soit par les matières organiques. Ces divers phénomènes constituent des catégories bien

distinctes de celles que nous voulons étudier : les dégagements d'acide sulfhydrique semblent au contraire se rattacher intimement à ceux d'hydrogène carburé ; aussi nous semble-t-il utile de leur consacrer quelques lignes.

Dégagements d'hydrogène sulfuré. L'acide sulfhy-

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de ce genre que l'on puisse attribuer avec certitude à l'acide sulfhydrique ; il n'en est pas de même des cas d'intoxication, fréquents dans les mines de Sicile. Heureusement qu'en dehors de ces mines les dégage-

ments d'hydrogène sulfuré sont rares et peu intenses. On a cependant classé quelquefois parmi les phénomènes

de cette nature, des dégagements gazeux qui, d'après Héricart de Thury, se seraient produits en mars 1833 au cours d'un sondage exécuté près de Conegliano, et auraient produit une flamme de plus de 10 mètres de hauteur (Ann. des mines, 3° série, t. IV, p. 519). Mais lorsqu'on se reporte au texte original, on est amené à admet-

tre qu'en réalité il s'agissait là de dégagements d'hydrocarbures, tels qu'il s'en produit dans les sondages ayant pour but la recherche du pétrole. Les dégagements analogues signalés par Héricart de Thury, dans la même note, comme s'étant produits au cours du forage de divers puits artésiens de la région située au nord de Paris ne sont pas non plus d'une nature bien définie. -D'après des renseignements que nous devons à l'obligeance de M. Paulin Arrault, il se dégage assez souvent de l'hydrogène sulfuré quand on recoupe. par sondage les marnes lacustres du calcaire de SaintOuen, les zones supérieures des marnes et caillasses du calcaire grossier et surtout les sables pyriteux de l'argile plastique , mais ces émanations ont une intensité très. faible et communiquent simplement aux eaux une odeur sulfureuse plus ou moins intense. Il est possible que leur intensité ait été plus grande au commencement de ce siècle, époque où les nappes du bassin parisien n'étaient pas