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Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)

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PERCEMENT DES ALPES.

profondeur, le perforateur avance spontanément de la même quantité sous la pression d'un piston agissant dans

un cylindre dit propulseur. S'agit-il de retirer le fleuret du trou percé, il suffit de tourner un robinet, pour faire passer l'air comprimé sur le côté opposé du piston propulseur, et ramener le fleuret instantanément en arrière. Le principal avantage que les machines Ferroux présentent vis-à-vis des autres machines, consiste en une grande solidité de construction qui rend les réparations relativement moins fréquentes, 'et permet de continuer le travail

sans interruption. Si, par exemple, on compare pendant quelque temps l'effet des machines Ferroux à celui des machines Dubois et François, on Constatera que la machine Ferroux fonctionne à peu près avec la même vitesse que ces dernières. Mais, comme à la longue, la machine -Feuoux

occasionne moins de perte de temps pour l'échange des pièces endommagése, les résultats qu'on en obtient sont beaucoup plus satisfaisants que ceux obtenus au moyen des machines Dubois et François. En revanche, le grand nombre de pièces dont se compose la machine Ferroux, en rend l'entretien plus difficile que celui de la machine Dubois et François. Celle-ci étant :d'une construction plus

simple, revient aussi à meilleur marché. Le poids d'une machine Ferroux est d'environ 25o kilog. Dans la machine Ferroux l'avancement du cylindre se fait automatiquement et avec la même progression que celui du fleuret, tandis que dans la machine Dubois, cet avancement est fait à la main, et par conséquent, pas toujours quand il faudrait. Cela a pour effet que beaucoup de cylindres des machines Dubois et François sont endommagés ou dérangés, chose qui n'arrive jamais aux machines Ferroux. Les inconvénients qui se présentent le plus fréquemment, tant aux machines Ferroux qu'à celles Dubois et François, sont les ruptures de la tige principale du pis-

ton, par suite des chocs répétés auxquels cette tige est

TUNNELS DU MONT CENIS ET DU SAINT-GOTHARD.

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finit par se transsoumise ; le fer dont elle est composée

former, de nerveux qu'il était, il devient cristallin et par là très-cassant. Pour le service des machines Ferroux, il a fallu, jusqu'à présent, le même nombre d'hommes que pour celles Dubois est plus et François. Toutefois la manoeuvre des premières diriger est facile, et par conséquent le personnel qui doit les plus vite formé.

La quantité d'air employée par les machines Ferroux

est plus grande que celle employée par les machines Dubois

et François, parce que le cylindre des premières a une

capacité de 11".,7, tandis que celui des dernières ne mesure François conque 1"'-,5. En total, la machine Dubois et machine Ferroux somme par coup de piston 11".,6, et la les La perte de la dernière pour 2",5 d'air comprimé. grande. De espaces nuisibles est donc sensiblement plus du tiroir plus, à cause de l'indépendance du mouvement produit assez souet de celui du piston porte-outil, il se de l'air en pure vent de faux coups qui consomment encore perte. Enfin, il faut remarquer que tandis que la machine

la ma-

Dubois et François marche bien à 3 atmosphères, chine Ferroux, à cette pression, donne un effet utile moins satisfaisant. Du reste, une pression faible n'est favorable convient surtout pas pour aucun type de machines, et ne pour le percement d'une roche dure. Il a été constaté que mine, 6 machines Dupour percer moo mètres de trous de employaient 668 fleurets fraîchement bois et François aiguisés et 24 heures, tandis que 6 machines Ferreux n'employaient que 621 fleurets et 15,9 heures. Pendant la François en durée de ces travaux, 6,3 machines Dubois et. tandis que envoyées en réparation

moyenne ont dû être de 5,5. Il faut pour celles Ferroux la moyenne n'a été que remarquer en outre que, dans cette expérience, les machines Ferroux étaient à l'avancement, celles Dubois et François .à la cunette du stress, de sorte que les dernières recevaient ,