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Annales des Mines (1876, série 7, volume 10)

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ET A ESSIEUX CONVERGENTS.

LOCOMOTIVE A ADEÉRENCE TOTALE

eaux qu'elle reçoit de l'arbre moteur sous l'action des deux cylindres. Toutefois, M. Massieu établit cette distinction que, dans le cas où la bielke est rectiligne, la régularité dans les efforts transmis directement est d'une perfection absolue en

principe, tandis qu'une pareille régularité n'existe plus dans le cas d'une bielle triangulaire. Avec une bielle triangulaire, en effet, il se produit dans les efforts transmis des directions obliques, qui engendrent des variations dans la charge des essieux et des ressorts, Ces variations sont proportionnelles à l'effort de traction, la

et elles sont peu importantes d'ailleurs, .même quand machine développe toute sa puissance; elles sont inférieures, après tout, à celles qui se produisent, mais qui sont dues à d'autres causes, dans les machines 'ordinaires, par conséquent, disons-le de suite, il n'y a pas lieu de s'en préoccuper au point de vue de la pratique. La forme triangulaire de la bielle ou plutôt la forme triangulaire de l'accouplement, produit aussi des déformations géométriques qui altèrent les longueurs entre diffémais seulement lorsque la rentes pièces de mécanisme, et ici encore machine parcourt des voies très-inégales, l'expérience a montré que ces altérations de longueurs, d'ailleurs accidentelles et de très-courte durée, trouvent, pour se produire sans inconvénient, des ressources suffisantes dans le jeu strictement nécessaire au mouvement des organes, même pour des obstacles qui dépassent, soit en creux, soit en saillie, des différences de niveaux inusitées,

constituant pour la voie de véritables accidents. Quoi qu'il en. soit de ces défauts purement théoriques, ils disparaîtraient par l'emploi d'une bielle rectiligne, et c'est pour obtenir ce résultat, qui donnerait à ma machine une perfection absolue en principe, (Pie M. Massieu avait été amené à en indiquer, je ne dirai pas recommander, 1' application.

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Pourquoi la bielle triangulaire doit être préférée.- Mais si la bielle rectiligne est parfaite en théorie, il n'est malheureusement pas certain qu'elle le soit en pratique ; ce côté capital du problème que la bielle triangulaire était appelée à résoudre, et qu'elle a bien, en effet, résolu pratiquement. Je me suis déjà expliqué au sujet de la bielle droite, et M. Massieu .a bien voulu reproduire dans son mémoire (pages 592 'et suivantes), mes raisons personnelles. Il est certain qu'avec une bielle rectiligne les coudes,

quand ils sont horizontaux ou voisins de cette position, pourraient perdre leur parallélisme, surtout quand les coussinets auraient pris du jeu par l'usure ; et, s'il est difficile de prévoir, de calculer les probabilités de cette altération du parallélisme, on peut dire du moins qu'elle est possible. Eh bien en restreignant mes scrupules à cette seule possibilité, je trouve que cette possibilité-là est de trop ; elle m'a paru d'ailleurs une raison suffisante pour porter mes pré-

férences sur l'accouplement triangulaire,- avec lequel le parallélisme est assuré d'une manière satisfaisante.

La bielle triangulaire transmet directement aux deux trains, comme la bielle droite, les efforts qu'elle reçoit des pistons; elle transmet en outre; indirectement entre les deux trains, leurs efforts mutuels qui peuvent résulter momentanément de leur inégalité d'adhérence ou de l'action d'un frein. En raison de cette double fonction, il faut reconnaître, finalement, que la bielle triangulaire seule ne peut jamais avoir de point mort, que, par conséquent, on

peut toujours, à tout instant et en toutes circonstances, compter sur elle, ainsi que l'expérience l'a d'ailleurs surabondamment démontré; et sous ce rapport, que je considère comme le fait dominant, les avantages de la bielle triangulaire sur la bielle droite sont trop 'clairs, trop évidents, trop palpables pour être discutés. Déjà, à l'origine et à court intervalle, je me suis trouvé en présence de ces deux formes de la solution, entre les-