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Journal des Mines (1813, volume 33)

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SUR DIVERSES MACHINES

HYDRAULIQUES.

M. Maunoury exécute par un siphon intermittent, semblable à celui que nous avons décrit

Colonne oscillante.

ci-dessus.

L'auteur, pour rendre son courant d'air continu , a imaginé des moyens ingénieux dont if est inutile de parler ici ; il nous suffira de dire que l'effet de cet hydréole répond parfaitement

aux promesses de l'auteur, et qu'il donne un écoulement continu très-abondant.

Voici une autre application de l'hydréole que nous citerons à cause de sa singularité. L'auteur commence par tirer de son réservoir tin jet-d'eau qui s'élève suivant les lois ordi-e naires de l'hydraulique, un peu moins haut que

ce même réservoir, à cause des lrottemens. Au centre de l'ajutage de ce jet-d'eau aboutit un courant d'air produit, commue nous l'avons expliqué ci-dessus, par une seconde colonne d'eau dérivée du même réservoir. Voici ce qui arrive alors. L'eau et l'air se mêlent emsemble au sortir de l'ajutage , et le jet s'élève tout-à-coup beaucoup plus haut que le réservoir. On devait s'attendre à cet effet, d'après ce que nous avons

dit précédemment ; mais ce qu'il y a de singulier, c'est le bruit occasionné par le choc des particules d'air contre celles de l'eau sortir de l'ajutage. Ce bruit ést un son approchant de celui de l'harmonica, mais moins doux. Si l'on 'vient à interrompre l'écoulement

de l'eau par l'ajutage, l'air qui sort seule ne produit plus qu'un petit sifflement ordinaire.

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Le troisième moyen imaginé par l'auteur pour élever l'eau d'un réservoir au dessus de son ni-.

veau naturel, pst ce qu'il nomme sa colonne

oscillante. C'est aussi de ses trois moyens principaux , celui qui nous a paru le plus nouveau,

parce que nous ne connaissons rien qui ait pu en suggérer l'idée fondamentale ; il est d'ailleurs d'une extrême simplicité, puisque tout le mécanisme se réduit à un tuyau adapté à un réservoir, et interrompu vers sa partie inférieure. C'est cette solution de continuité dans le tuyau qui fait que l'on y voit avec surprise l'eau monter au-dessus du réservoir, sans l'addition d'aucune autre pièce à la machine.

Pour expliquer ce phénomène, imaginons un siphon renversé c'est-à-dire, dont les branches aient leurs ouvertures par en haut. Si l'on fait couler un.e balle dans ses branches sans lui imprimer aucune vitesse initiale , il est évident qu'en vertu de celle qu'elle doit acquérir dans sa chute , .elle remontera dans l'autre branche à la même hauteur que celle d'où elle est partie dans la première, et qu'abstraction faite du frottement, cette balle continuera d'osciller de l'une à l'autre branche en remontant toujours dans chacune d'elles à la

même hauteur. Mais, si dès queAa.première balle est partie on lui. en fait succéder une autre pareille qui lui soit contiguë , je dis que la preinière balle s'élevera dans la seconde branche à une hap.,