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Journal des Mines (1796-97, volume 6)

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donnent des étincelles au briquet que par place et à raison des cristaux de schorl ou de quartz qu'elles contiennent ; et enfin leur grain est grossier et sans transparence. Celles qui ne sont pas des laves, sont de vrais pétrosilex ; tous leurs caractères conviennent

à ce genre de pierres, jusqu'à la croûte blanche qui se forme à leur surface. Cette pâte de pétrosilex est quelquefois pure, d'autrefois mélangée de cristaux de schorl noir en très-petites aiguilles, ou de cristaux de feldspath ; et alors elles forment des por-

phyres à base de pétrosilex. Quelquefois on voit à la surface de ces pétrosilex , sur-tout de ceux

qui ont été quelque temps hors de l'eau et ex-

posés à l'air , des taches blanches très - rondes qui sont au niveau de leur surface , et d'autres qui sont en creux : tous ces indices font encore

croire que ce sont des laves. On voit qu'on ne peut faire aucun fond sur ces taches si l'on en examine l'intérieur; car on n'y aperçoit pas un seul trou ; au lieu que les vraies laves poreuses ont des soufflutes en dedans comme en dehors. Ces taches sont produites par la décomposition que souffrent à 'l'air des parties renfermées dans ces pierres , et dont il n'est pas aisé de déterminer la nature ; seulement ai-je cru voir qu'elles étaient cristallisées en

facettes brillantes : mais comme elles sont de la même couleur que le fond de la pierre, on a de la peine à les distinguer dans la cassure. J'en ai fait polir une ; et le frottement qui a emporté les taches blanches, a laissé les mêmes formes rondes qui ont une teinte plus noire que le fond de la pierre : le poli lui donne assez de brillant. On trouve encore, mais rarement, une pierre glanduleuse , fort intéressante, que je crois encore un pétrosilex. Ce sont

de très petits tubercules , un peu saillans, d'un

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beau noir, qui sont assez serrés, et encastrés dans une pâte grise où ils sont placés avec profusion.

Ces grains prennent un joli poli , luisant ; . mais le fond de la pierre ne s'y prête pas : elle n'a aucune action sur l'aimant , à moins qu'elle ne contienne quelques aiguilles de schorl , ce qui arrive rarement.

Elle roule encore des fragmens de schorI en quelques - uns ont beaucoup de rapport

masse :

avec ceux de la Durance ; d'autres contiennent des taches blanches de feldspath , et alors ce sont des porphyres à base de schorl. On en voit qui ont des taches noirâtres de schorl rhomboïdal , lamelleux. Quelquefois les cristaux sont saillans pour avoir mieux résisté à la décomposition ; d'autres sont. purs et simples, quoique traversés par des veines

jaunâtres qui paraissent être du quartz. II paraît que cette espèce de pierre est entraînée dans la Loire par la rivière de Renaison , celle de SaintPolgue , et par celle d'Aix , qui passe à Saint-Just

et à Saint-Germain-Laval. Ces trois rivières parcourent une partie de la chaîne occidentale, où j'ai vu de grosses niasses de cette substance détachées, qui m'ont conduit aux vraies roches.

La Loire charie une quantité prodigieuse de , de porphyres, et de ces pierres intermédiaires entre le porphyre et le granit, que l'on a granits

de la peine à déterminer. Le porphyre y est en plus grande quantité ; et cela n'est pas étonnant, parce qu'il résiste davantage au frottement et à la décom-

position. Le vrai granit qui se voit sur ses bords, est presque tout à petits grains ; on y voit peu de ceux à grands cristaux de feldspath, comme ceux qui composent les roches de la partie de la chaîne occidentale qui est près de Roanne.

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