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Annales des Mines (1865, série 6, volume 8)

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TERRAINS.

REVUE DE GÉOLOGIE.

Saurichthys acuminatus, Ag. Sphrodus minimus, Ag. Gyrolepis ten ui st ri at us, ag.

Sept sont spéciales à la zone Acrodus minimus, Ag. Sargodon tomicus, Plien., Ilybodus mi_ nor, II. subltevis, H. cuspidatus, cloacinus, Quenstedt, Dapedius. ,On ne saurait, dit M. Martin, tirer aucun argument de la présence d'espèces triasiques dans la zone à avicules, car les vertébrés fossiles de cette zone, bien loin de constituer un lit isolé, se retrouvent associés aux fossiles du lias inférieur : ainsi on a trouvé un ammonites angulatus avec une incisive de sargodon fixée dans l'intérieur de la dernière loge. A Dracy, il y a concordance parfaite entre les arkoses à avicoles et les lumachelles de l'infra-lias; le bone-bed parait manquer. Enfin les décombres provenant des puits du souterrain de Blaisy,

notamment du puits dl, présentent la couche à ossements dans toute sa richesse, avec une quantité de coprolites étonnamment bien conservés, et justifiant le nom de cloaque que M. Quenstedt a donné à ce dépôt. M. J. Martin cherche ensuite à réfuter les objections qui ont été faites à son premier mémoire par MM. T er q nem, Winkler et Op p el, partisans de l'intercalation de la zone à avicules dans le trias supérieur. Et, après avoir donné un tableau très-complet de tous les fossiles reconnus dans cette zone, indiquant leur mode de propagation dans les assises supérieures et inférieures, il maintient son opinion en l'appuyant sur les raisons suivantes Sur 9. espèces recueillies dans la zone à avicules de la Côted'Or, 22 passent dans l'infra-lias; Su sont spéciales à la zone, et 6 seulement sont triasiques; et comme de ces 6, ti passent dans les

calcaires à Amm. angulatus, il n'y a, en réalité, que 2 espèces appartenant vraiment au trias. De plus, il y a une concordance invariable entre les arkoses et les lumachelles à Amm. planorbis, et très-fréquemment les assises

à avicules reposent directement sur le granite, tandis qu'on remarque des discordances d'isolement à peu près constantes entre les dépôts de la zone et le keuper proprement dit. En résumé, pour M. J. Mar tin, la zone à avicules de la Côted'Or fait partie de ce qu'il appelle l'infra-lias, dans lequel il range les calcaires à ammonites angulatus.

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Meurthe.- Tel n'est point, l'avis de M. Lev all ois (1), qui s'est occupé spéciale,nent des couches de jonction (Grenzschichten) entre le lias et le trias. Voici d'ailleurs comment il a lui-même ré-

sumé ses conclusions, que nous croyons devoir reproduire intégralement. « 1° Les couches

une composition jusqu'au Morvan.

de jonction du trias et du lias se présentent avec uniforme et sans discontinuité depuis l'Ardenne

2. Elles sont constituées par un grès qui a pour type le grès de Vic (Meurthe), décrit par M. Vol tz en 18.23. « 3. C'est le grès dit infraeliasique par les auteurs de la carte

géologique de France (grès inférieur du lias de M. E. de Beaumont).

« a. Ce grès est caractérisé paléontologiquement par les mollusques de la zone à avicula contorta de M. 0 ppel. « 5. Le bone-becl est partie intégrante du grès infrà-liasique (zone à A. contorta).

g 6. Dans les départements de la Meurthe et de la Moselle, et dans le pays du Luxembourg, une couche d'argile rouge, non fossilifère, de 5 mètres d'épaisseur, sépare constamment le grès infrà-liasique de la zone du grès d'Ilettange. ,( 7. Le grès d'ILettange n'est donc pas le rePrésentant du grès dit in frà-liasique.

«8. Le grès in frà-liasique selle au contraire intimement par des passages et des alternances, avec les assises supérieures du keuper. « 9. La faune de la zone hettangienne est tout à fait liasique.

to. La faune du grès dit infrà-liasique renferme quelques espèces liasiques, mais son aspect général est celui des fossiles du trias !étage colichylien de A d'Or bign y). «ii. L'absence (ou à peu près) de fossiles dans le keuper de la partie nord-est de la France que nous considérons (étage saliférien de A. d'Orbigny) ne permet pas de comparaison d'où l'on puisse déduire si la faune des couches de jonction présente plus ou moins d'espèces communes avec le lias qu'avec le keuper. 12. 11 y a moins d'analogie dans les faunes entre les couches de jonction et la zone hettangienne, qu'entre celle-ci et la zone de la gryphée arquée qui la recouvre. «13. La faune des couches de jonction porte un cachet tout particulier, en ce qu'elle forme le trait-d'union entre les faunes si dis-

(I) Bulletin de la Société géoloyique de France, 'XXI, 384.