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Annales des Mines (1862, série 6, volume 2)

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EXTRAITS DE GÉOLOGIE POUR L'ANNÉE

&6s.

9." La présence de quelques mollusques et le caractère général de la faune qui rappelle celle de Saint-Cassian. D'un autre côté, on a fait valoir des raisons d'une grande impor-

tance pour attribuer à ces couches un caractère jurassique : 10 Les vertébrés des couches à Avicules, considérés comme liasiques, n'ont pas été déterminés avec certitude (0 p p el); 20 Quelques-uns de ces vertébrés manquent dans le trias et ont de l'analogie avec des espèces liasiques (Op p el). 3° Le genre Sphrodus ne se trouve jamais au-dessous du lias et l'Acrodus nobilis appartient positivement au lias : un Ilybodus est plutôt allié des espèces jurassiques que des espèces triasiques

(Alberti). A' Les espèces du bone-bed s'élèvent dans certaines localités jusqu'au calcaire à Ammonites planorbis (Op p el).

5" Quelques animaux des couches à Avicules contournées passent dans le lias (Rolle, Martin, Stur). 6° Le bone-bed est intercalé dans un calcaire à Amm. Hagenowi

(Rolle); 70 Une bélemnite a été trouvée dans les couches à Avicula con-

torta (de Mortillet); 8° Les brachiopodes ne peuvent se comparer qu'à ceux du lias

(Stur); 9° Beaucoup d'espèces liasiques s'observent dans les couches à

Avicules; telles sont : Annn. planorbis (VVinkler, Stur); Lima punctata (L eym e ri e) , Nucula complanata, Pinna folium, Pecten liasinus, Terebratula cornuta, Spirifer rostratus, Spirifer Münsteri, Lima gigantea (v. Haller, Suess). A ces arguments, M. l'abbé Stoppani en a d'ailleurs ajouté de

nouveaux en signalant en Lombardie 211 espèces jurassiques dans les couches à Avicules. Toutefois il a admis que leur faune présente un caractère mi-triasique, mi-liasique, tout en donnant au dernier la prééminence. Malgré les raisons qui viennent d'être énumérées, M. Wink ler maintient son opinion. Il conteste les déterminations des fossiles réputés jurassiques par M. St o pp ani, mais il pense, °crame plusieurs géologues, que les couches à Avicula contorta doivent être élevées à la dignité d'un étage spécial. Il donne la liste complète des animaux qui en composent la faune, d'après ses propres recherches et d'après celles de Guembel, von Hauer, Qu enstedt,

Winkler, von Münster, Escher, Stur, Oppel, Suess; cette liste, bornée aux Alpes septentrionales, ne comprend pas moins de 35 genres et 959 espèces (M. St o pp a n i avait compté 176 espèces

TERRAINS.

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en Lombardie). D'autre part, Op p el cite dans le lias 76 genres ren-

fermant 383 espèces ; d'après vo n Münster, la faune de SaintCassian comprend 79 genres et 42s espèces. Tout le reste du trias n'a que 119 genres et 595 espèces, d'après vo n Münster , Alberti , Gieb el et Sch au r oth. La simple comparaison de ces chiffres fait immédiatement ressortir l'importance des couches à Avicules.

M. Winckler nie d'ailleurs l'identité d'aucune espèce appartenant à ces couches, soit avec celles du lias, soit avec celles des parties inférieures du trias; il critique sans exception toutes les déterminations qui sont contraires à sa thèse. Les affinités générales

de la faune des couches à Avicules la rapprochent toutefois du trias, dans l'esprit de l'auteur, qui pour conclusion de son mémoire, propose de classer comme suit ce terrain secondaire: i° Grès bigarré; 2° Muschelkalk ; 5° Keuper ; Ober-Keuper. Les couches à Avicules formeraient ainsi un quatrième étage du trias, étage indépendant et de même valeur géologique que les trois autres parties de ce terrain. PENNSYLVANIE. En Amérique, nous avons aussi à signaler un travail relatif à des couches qui servent de limite commune au trias

et au lias. En effet, M. Charles Wheatley (i) signale la découverte d'un bone-bed dans le « nouveau grès rouge » de Phoenixville en Pennsylvanie. Un tunnel percé près de cette ville montre la coupe suivante:

i° Schistes bitumineux noirs, avec os de sauriens, esthéries, restes de poissons ganoïdes et de cypris;

2° Alternances de schistes noirs avec estheries, cypris, coprolites, débris de poissons ganoïdes et de couches de grès rouge avec plantes; 3° Bone-bed, rempli d'os de sauriens ; 4° Schiste bitumineux noir, avec estheries et coprolites. Les poissons de PlIcenixville sont: Turseodus acutus (Leidy), Rodiolepis speciosus (Emmons), Catopterusgracilis (Redfield). Les reptiles sont: Clepsisaurus Pensylvanicus (Lea), Eurydorus serridens (Leidy), Composaurus? Leidy, Centemodon sulcatus (Lea). Les schistes et grès de Plicenixville ont beaucoup de ressemblance sai\q,eucec.eux de Nagpur et Mangali dans l'Inde centrale, que MM. Hi s-

lop et Hunter rapportent à la partie inférieure du terrain juras(1) Sillim. Journal, 1861; 41.