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Annales des Mines (1851, série 4, volume 19)

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EMPLOI DE LA HOUILLE ET Du COKE

cation du cu:Yre (1). Brûler sur les grilles des fours à reverbère servant au grillage des minerais, des anthracites très-menus, mélangés seulement d'une faible proportion de houille grasse, et accumulés en masse presque. pulvérulente de om,60 à om,7o de hauteur, tel est le problème, certes fort épineux , que les chauffeurs gallois ont résolu de-

puis longtemps d'une manière complète, par l'artifice aussi ingénieux qu'original décrit par M. Le Play (2). L'idée d'utiliser les cendres elles-mêmes, et leur état pâteux, pour former,

d'une part, une sorte de réseau qui soutient tout le système et remplace la grille proprement dite, réduite à quelques points d'appui; de l'autre, les canaux qui facilitent l'accès de l'air au sein de la masse en combustion, cette idée n'a pu

à coup sûr être conçue à priori; elle a dû être suggérée par un heureux hasard , par quelque observation imprévue; et le bonheur avec lequel on a triomphé, dans ce cas, de tous les obstacles, doit engager à attaquer résolûment, dans toutes les circonstances, un problème qui se présente rarement: aussi hérissé de difficultés. Sans doute le succès obtenu dans les fourneaux gallois suppose un ensemble de conditions qui ne se rencontrent peut-être pour aucun autre combustible, mais que des mélanges convenables pourraient probablement réaliser dans plusieurs cas. En ce qui concerne les foyers de locomotives, les expériences des commissaires autrichiens font faire à la question un pas incontestable ; niais leur rapport est malheureusement d'un extrême laco(i) Annales des mines, y série, t. XIII, P. 3. (2) Annales des mines, ce série, t. XIII, p. 118 et sniv.

DANS LES LOCOMOTIVES.

453 nisme. En procl a ma nt le succès d e leu rs recherches ils ont négligé d'exposer les phénomènes qu'ils ont dû observer. L'addition des plaques, l'accumulation des cendres vers les angles du foyer qui doit en être la conséquence inévitable, n'exigent-elles pas que le feu sort très-fréquemment piqué, et ne rendent-elles pas cette opération longue et difficile? Quel était, dans les expériences, le degré d'ouverture de l'échappement ? Quelle est l'influence de cet élément sur la proportion presque toujours si énorme de charbon entraînée dans la boîte à fumée? Faut-il né-

cessairement subir cette perte? Comment concilier d'ailleurs cet entraînement si considérable de menu charbon à travers les tubes, avec la confiance qu'expriment les commissaires au sujet de la lenteur de l'usure des tubes? Comment maintenir dans le foyer la température nécessaire, avec des rechargements qui se suivent de si près? Sur tous ces points, le rapport est muet. Le fait capital, la possibilité d'employer dans les locomotives certaines variétés de houille et de lignite, paraît du moins assez bien établi pour déterminer les ingénieurs de chemins de fer à reprendre, avec plus de suite, l'examen d'une quesc. tion fort importante au point de vue économique, et qui n'a été qu'effleurée en France. Mais avant de tenter un changement aussi radical que la substitution de la houille au coke, il m'a semblé qu'il convenait d'étudier de plus près les conditions de l'emploi du coke lui-même; et les indications de MM. Neumann, Tebich et Balling, peuvent aussi être mises à profit pour cette étude spéciale. M. Mollard a bien voulu appliquer