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Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)

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350 APHANITE DE SAINT-BRESSON. niaque après avoir mis du chlorhydrate d'ammoniaque dans la liqueur; je n'ai d'ailleurs pas dosé

exactement l'oxyde de fer; mais , d'après un essai , j'estime qu'il n'y en a pas moins de

10 p. o/o. J'ai constaté par une expérience spéciale , en versant, dans la dissolution contenant les bases, de l'ammoniaque, puis de l'oxalate d'ammoniaque, pour séparer l'alumine, le fer et la chaux, en évaporant ensuite à sec les sulfates magnésiques et alcalins, puis dosant leur acide sulfurique, qu'il y avait dans la roche au moins 6,98 p. o/o de ma-

gnésie; ce nombre obtenu pour la magnésie est

encore supérieur à celui 6,86 p. o/o que j'ai trouvé

par différence; par conséquent on ne doit pas craindre que ce dernier soit trop élevé. L'analyse qui précède montre que l' aphanite de

Saint-Bresson a une très-faible teneur en silice. Il m'a paru, d'après cela , qu'elle ne devait pas être regardée comme une variété du spilite de Fauco,ney, dont elle a à peu près la densité et la teneur en alcalis, et auquel elle ressemble d'ailleurs beaucoup (1). Si elle est pauvre en silice, elle est riche en bases; ainsi elle contient beaucoup d'oxyde de fer, de chaux et de magnésie ; mais elle renferme ce-

pendant peu d'alumine et d'alcalis. C'est sans doute cette dernière particularité de la composition chimique de la roche qui a entravé le développerrient des cristaux de feldspath. J'ai eu l'occasion de faire remarquer antérieure. ment que l'oxyde de fer est combiné d'une manière très-intime avec la silice dans certains

silicates, parmi lesquels on peut surtout citer (1) Annales des mines , 4' série, t.. XII, p. 2(8.3-.2.45.

APHANITE DE SAINT-BRESSON.

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l'amphibole et faugite (1) : il en résulte que la silice séparée par le procédé ordinaire, après fusion de ces minéraux dans un fourneau de tion avec trois ou quatre fois leur poids decalcinacarbo-

nate de soude, n'est pas parfaitement blanche, mais qu'elle est encore très-légèrement colorée par de l'oxyde de fer

comme clans l'attaque de l'aphanite de Saint-Bresson par le carbonate de soude,

la silice séparée était bien blanche, je pense qu'on doit conclure de ce fait seul, que la roche n'est pas formée principalement d'amphibole compacte, comme on pourrait être tenté de le croire d'après. son aspect ; c'est d'ailleurs ce qui résulte

aussi de son analyse et 'de son mode de kaolini-

sation. Cette remarque me paraît même applicable à la pâte des mélaphyres que j'ai analysés antérieurement. J'ai constaté en effet que cette pâte donne également de la silice bien blanche.De plus, quand

on rnet un fragment du mélaphyre de Belfahy dans l'acide chlorhydrique, il s'attaque et même

il se décolore presque con/plétement , en laissant au contraire inattaqués les cristaux d'augite, qui se distinguent alors très-bien de la pâte par leur couleur noire : or cela n'aurait pas lieu si cette pâte - devait sa couleur verte à un mélange intime d'amphibole ou d'augite (2). Quoique l'apha ni te de Saint-Bresson soit pauvre en alcalis, elle n'est donc pas formée essentiellement d'amphibole qui lui donnerait seule sa couleur verte; mais on doit la regarder comme formée surtout par une pâte feldspathique verdâtre à Annales des mines, 4 série, t. XII, p. 292. Ballelin de la Société géologique, t. VI, 2' série,

p. 633.