Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 275]

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DES MINES DE RIVE-DE-GIER.

HISTORIQUE

Terrain non concédé entre Saint-Chanwnd et la Grand-Croix. Des capitaux considérables ont été ensevelis dans cette partie du terrain houiller, sans qu'on soit encore parvenu à découvrir une couche exploitable. Des puits de recherches y ont été entrepris par quatre sociétés distinctes, qui sont celles du Platde-Gier, de la Faverge, de Combe-Rigol et de Salcigneux.

i° Société du Plat-de-Gier : MM. Charrin ,

Fleurdelix , Imbert, etc. Cette société a fait creuser les puits du Plat-deGier, des Rouardes et Saint-Jean. Le puits du *Plat-de-Gier (1825) a 425 mètres de profondeur, et a rencontré, à plus de 3oo mètres , trois petites veines de houille dont la plus épaisse ne dépasse pascr,15. 11 a été abandonné

en 1838. Les rochers du fônd, qui consistaient en un poudingue grossier renfermant des fragments de schiste micacé, annonçaient l'approche du terrain primitif. On a fait dans ce puits deux galeries à travers bancs, l'une dirigée vers l'Est, 33o mètres du jour, l'autre à 400 mètres vers le Sud. Le puits des Rouardes (1838) a été abandonné en 1839 après avoir atteint le schiste micacé à environ ioo mètres de profondeur.

Le puits Saint-Jean date aussi de 1838. On

poursuit aujourd'hui son creusement. 11 était par-

venu à une profondeur de 36o mètres en

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une couche de gare, à 3o6 mètres de la surface

fé-

vrier 1843. Ce puits n'a traversé qu'un petit filet charbonneux de 3 à 4 centimètres, renfermé dans

du sol.

Il ne tombe que très-peu d'eau dans ces trois- puits. La compagnie a dépensé environ 400.000 Fi'. pour leur creusement. 2° Société de la Faverge : MM. Bonjour, Clairvaux, Bouvier, etc. Les principaux actionnaires de cette société sont aussi propriétaires de la majeure partie de la concession du Ban. Le puits Saint-Hilaire (18 8) a rencontré à 220 mètres une petite veine de charbon de 0"',20 d'épaisseur, au-dessous de laquelle s'est fait,jour une source d'eau considérable. Toufois, le foncement du puits a été continué jusqu'à 272 mètres, mais non sans difficulté. On a fait à

cette profondeur une grande galerie au rocher

contre le pendage des couches , puis un faux puits

mètres dans cette galerie sans découvrir aucuu indice favorable. Le puits Saint-Hilaire a

été abandonné, en 1832, par suite du manque

d'air et de la grande affluence d'eau. Les concessionnaires de la Peronnière ont uti-

lisé la machine, placée à l'orifice de ce puits, pour maintenir le niveau d'eau au-dessous des

fissures qui mettent les puits du Chène et SaintHilaire en communication indirecte, c'est-à-dire, à environ 210 mètres du jour. La société de la Faverge a entrepris , en 1841, le creusement d'un nouveau puits à 15 mètres à l'Est du précédent. Ce puits, qui porte le nom de Sainte-Marie , avait 70 mètres de profondeur le 1" décembre 1842. Ladite société a enfoui près d'un million depuis '20 ans aux territoires du Ban et de la Faverge.