Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 274]

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DES MINES DE RIVE-DEGIER.

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HISTORIQUE

qui restait bien souvent inactif, et les travaux

souterrains acquérant chaque jour une plus grande étendue, le ventilateur devenait de plus en plus imparfait : c'est alors que nous avons cru devoir faire prolonger jusqu'au jour une des galeries inclinées pratiquées dans la couche, et maintenant un simple foyer, placé à cette entrée, suffit pour déterminer un courant d'air constant dans la mine. On se sert aussi de cette fendue pour transporter à dos d'homme quelques pérats au jour. Quant au menu, on le laisse tomber, par des couloirs, dans les coursières qui aboutissent au puits, et on l'extrait dans des bennes de 2 hectolitres. Plusieurs puits, dont la profondeur maximum Territoire de Saifit-Martin de n'excède pas 6o mètres, ont été creusés, il y a en-

viron 5o ans, à 200 mètres au Nord du canal de Givors, dans une petite vallée contiguë à celle du Gier. Ces puits ont rencontré une couche de houille assez schisteuse qui avait , dit-on, une épaisseur de om,8o , et dans laquelle en trouvait des rognons de fer carbonaté lithoïde. Le puits de Montrond (1818) a traversé, à 120 Territoii e ' ,de Montrond. mètres du jour, une couche de houille de 1",8o de puissance. Cette couche était très-irrégulière. Après y avoir fait quelques travaux, on approfondit le puits jusqu'à 16o mètres. Des sources abondantes n'ayant pas permis de le foncer au

Cornas.

delà, on fit au fond du puits un sondage de

ioo mètres; mais ce sondage ne fut pas heureux.

Les tiges se brisèrent plusieurs fois. Enfin, le

puits fut abandonné en 1825. On creusa, en 1827, à très-peu de distance du canal, un nouveau puits qui traversa, à i io mètres de profondeur, une couche de houille divisée en deux bancs de o",65 chaque par un lit de

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schiste ayant de i à a mètres d'épaisseur. Cette couche aurait pu donner lieu à une exploitation active, si elle avait eu quelque régularité ; mais elle présentait de nombreux étranglements. Cette circonstance, jointe à une assez grande affluence d'eau, amena l'abandon du puits en 1836. Le territoire de Montrond est celui qui semble présenter le plus de ressources au Nord-Est de Tartaras : il n'est guère possible de l'explorer avec économie, si ce n'est au moyen de sondages.