Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 213]

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HISTORIQUE

pendage de la couche, la compagnie s'est décidée à y faire placer une pompe qui puise les eaux clans

un réservoir situé à une certaine profondeur et les élève au jour. Cette pompe a été établie en 1842; elle est mise en jeu par une machine à haute pression. La puissance de la grande masse au puits Piney est de 1 o à 15 mètres. Une galerie horizontale à travers bancs , dirigée contre l'amont-pendage

clans le champ d'exploitation qui débouche au jour par ce puits, a amené dans ces derniers temps la découverte d'une seconde couche de houille sé-

parée de la première par un banc de grès de 20 mètres d'épaisseur. Le puits du Chêne a été ouvert en 1832 et avait atteint une profondeur d'environ too mètres dans le courant de l'année 1833. C'est à cette époque que deux mineurs occupés à moellonner la partie

supérieure clu puits furent tués par suite de la rupture du plancher sur lequel ils travaillaient. L'administration fit aussitôt suspendre le creuse-. mentdu puits du Chêne, qui fut repris vers 1836.

On était arrivé à une profondeur de 200 mètres lorsqu'une source abondante vint mettre de sérieux obtacles à la continuation des travaux. Cependant il importait que le puits du Chêne fût poursuivi avec activité pour procurer un meilleur aérage dans le champ d'exploitation du puits Pi-. Dey, où la chaleur devenait insupportable. Le mouvement des eaux fut attentivement observé, et l'on ne tarda pas à reconnaître que leur élévation dans le puits du Chêne faisait baisser notablement celles du puits Saint-Hilaire, placé à peu de distance de la Faverg,e. On conclut de là qu'il devait nécessairement exister une communication indirecte entre les

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deux puits. Dès lors les exploitants de la Gourle s'entendirent avec la société de la Faverge, à la-

quelle appartenait le puits Saint-Hilaire , pour abaisser le niveau de l'eau dans ce puits et le maintenir à une profondeur telle qu'on pût poursuivre

le foncement du puits du Chêne. On loua donc la machine placée à l'orifice du puits Saint-Hilaire à raison de 10 francs par jour, et la mise en activité de cette machine permit d'approfondir le puits du Chêne, où l'affluence des eaux diminuait très-sensiblement. On dirigea en même temps vers ce puits une galerie à travers bancs, partant du crin reconnu au puits Piney , et à la fin de 1839 la communication entre les deux puits fut établie au moyen de cette galerie. Le puits du Chêne avait alors atteint une profondeur de 293 mètres. On continua son creusement sans interruption jusqu'au terrain primitif , qu'on rencontra à 364 mètres. Toutefois ce puits avait traversé plusieurs petits filets de houille plongeant vers le Nord-Est, dont le plus épais se trouvait à 34o mètres de la surface du sol. On pra-

tiqua dans ce dernier une galerie inclinée et on reconnut qu'il prenait une épaisseur de plus en plus

grande. On pratiqua en même temps au fond du puits une percée dans le rocher pour aller à la rencontre de la galerie qui descendait suivant la pente. Au point de jonction de ces deux galeries la couche de houille était assez épaisse et plongeait sous une forte inclinaison. On s'est attaché alors à reconnaître l'allure de la couche en profondeur et en direction. Le nerf-blanc, qui est très-bien caractérisé, ne laisse aucun doute sur l'identité de cette couche avec la grande masse. Deux galeries poussées des niveaux différents vers la Faverge