Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 212]

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DES MINES DE RIVE- DE-GIER.

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HISTORIQUE

200 mètres du jour, dans le courant de l'année 1842 , et n'eut pas plus de succès que la première. Ces deux galeries, qui ont dé 6o à ioo mètres de longueur, ont coûté 5o.000 francs. Les concessionnaires ont enfin renoncé à tout espoir de découvrir une couche exploitable, et ont abandonné le puits Saint-Michel à la fin de 1842. La concession du Ban touche à la limite Nord du bassin houiller. Les recherches qu'on a faites depuis plus de 20 ans tant dans cette concession qu'au territoire de la Faverge , et qui ont absorbé près de i million, n'ont jamais obtenu aucun résultat satisfaisant. La partie de la concession voisine du puits Saint-Michel , où l'on avait le plus

de chances de trouver la houille, ayant été reconnue stérile, il est à craindre que tous les travaux qui pourront être entrepris ultérieurement dans ce périmètre soient encore infructueux. Les anciennes mines da Ban peuvent seules offrir encore quelques ressources, quoique déjà bien épuisées. L'affluence d'eau dans ces anciennes mines n'est

pas connue ; mais, à en juger par le volume que débite la galerie d'écoulement , elle ne devait pas être considérable ; néanmoins,- elle doit augmenter sensiblement dans la saison pluvieuse, à cause du peu de profondeur des travaux. L'entretien d'eau

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Le premier date de 1822. Il était parvenu à - une profondeur de 17o mètres lorsqu'une source se déclara tout à coup et suscita les plus grands obstacles. On lutta pendant longtemps, mais en vain. Le puits Gillier fut abandonné en t 82'7. C'est dans le courant de cette même année que fut ouvert le puits Piney, lequel atteignit la houille en 183o , à 200 mètres de profondeur. Il fut approfondi jusqu'à 240 mètres sans rencontrer d'autres couches exploitables.

Dans l'origine, les travaux d'exploitation en-

trepris au puits Piney ont été conduits sans aucun

ordre et avec la plus grande imprudence. Les extracteurs voulant tout d'abord extraire une grande quantité de charbon, firent pratiquer

.dans ce but des galeries en tous sens 'dans le massif de houille. La production journalière s'éle-

vait en effet à 12 ou 13oo hectolitres ; mais on eut bientôt à combattre des éboulements et des incendies, tristes résultats du détestable système d'exploitation qu'on avait adopté. On rencontra, pendant le creusement du puits Piney,, une source qu'on pensa venir du puits Gillier. En effet, les eaux baissaient du puits Piney,

lorsqu'on faisait fonctionner la machine placée à l'orifice du second puits. On jugea donc convenable d'établir dans ce dernier un serrement pour empêcher les eaux de se déverser dans le puits

est presque nul aux puits Saint-Cloud et Saint Philibert, et il en tombe environ 200 hectolitres

Piney; mais soit que ce serrement ait été mal

par 24 heures au puits Saint-Michel.

leur niveau remonta et elles continuèrent à se

CONCESSION DE LA PÉRONNEERE ( 79 hectares). Ordonn. du 13 janvier 1841. Concess. MM. GILLIER, JOIJIINOUD MORTIER et Com,.

Trois puits sont creusés dans cette concession les puits Gillier, Piney et du Chêne.

établi, soit que la pression des eaux l'ait soulevé,

faire jour au puits Piney. L'entretien d'eau venant du- puits Gillier étant très-considérable et empêchant de porter les travaux d'exploitation du puits Piney dans l'aval-