Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 211]

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HISTORIQUE 420 connaissait-on déjà les fâcheux indices qui avaient

suivi de près la découverte de la houille au puits Saint-Michel, et n'avait-on pour but, en faisant .

tous les préparatifs d'une grande exploitation,

que de faire hausser le cours des actions pour s'en

défaire le plus avantageusement possible. Quoi qu'il en soit, quand on vint à ouvrir des galeries de

DES MINES DE RIVE-DE-GIER.

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une galerie de 5o à Go mètres, sans que l'allure du terrain se modifiât sensiblement. 'On supposa alors que cette veine représentait la petite mine, et que la grande masse se trouvait à une plus grande profondeur. Une galerie à travers bancs fut par suite dirigée contre

mais cette galerie atteignitl'amont-pendage; bientôt des

reconnaissance clans la mine, on ne tarda pas à s'apercevoir que la couche, loin de se poursuivre avec régularité sur une grande étendue, se réduisait, comme au puits Saint-Philibert, à un amas

bancs de rocher qui annonçaient la base du terrain houiller. On reprit de nouveau la descenderie, et

de charbon isolé affectant , en projection horizon-

puits fut creusé à l'origine de ce repli, et parvint à 20 mètres de profondeur aux premières assises du terrain houiller. On poursuivit alors la galerie de recherche , et on en ouvrit une seconde , suivant la direction, en face dudit faux puits. Cette dernière avait un développement de 52 mètres, lorsque le manque d'air et une petite source d'eau, qui s'était fait jour par une fente, amenèrent la suspension des travaux. Toutefois, la couche pa-

tale , la forme d'une tranche de melon. Les tra-

vaux furent dirigés d'abord vers le Sud-Ouest ;

mais à 2 mètres du puits, on trouva un resserrement, au delà duquel il n'existait plus qu'une petite veine de charbon très-inclinée. On suivit aussi

la couche au Nord et au Nord-Est; niais tout indice de houille disparut bientôt. Une petite galerie d'aérage pratiquée au toit de la couche débouche dans le puits Saint-Michel, à 8 mètres au-dessus de l'entrée. Cette galerie a été poursuivie dans la direction du puits du Télégraphe, mais n'a fait reconnaître aucun changement favorable dans l'allure du gîte houiller. Avant de porter les travaux de recherche dans l'aval-pendage, on voulut revenir à une petite couche schisteuse qu'on avait découverte à 265 mètres de l'orifice du puits; cette couche n'était autre

probablement que la petite mine ; car on y a dirigé une galerie de 3o mètres de longueur, et

son épaisseur n'a jamais été reconnue supérieure à 20 ou 3o centimètres. On se porta donc à la veine

de 'charbon très-pentive qui tient la place de la grande couche, et on la suivit au Sud-Ouest par

à 8o mètres environ du puits, on reconnut un repli où la veine se divisait en deux autres. Un faux

raissait assez régulière. Son épaisseur était de 3o à

4o centimètres, et elle était recouverte d'abord

par un toit de grès qui, plus loin, se trouvait remplacé par un schiste feuilleté très-homogène. Quoique l'abandon du puits Saint-Michel fût résolu , quelques actionnaires parvinrent encore à entraîner la compagnie dans des frais inutiles, en la décidant à faire de nouvelles recherches à un ni-

veau supérieur. Une première galerie horizontale à travers bancs fut ouverte en 1841 à 265 mètres de l'orifice du puits et dirigée vers le Nord-.

Ouest; mais elle atteignit sans succès les roches voisines du terrain :primitif à 5o mètres de son entrée. Une deuxième galerie, dont on pouvait prédire d'avance le. résultat , fut pratiquée à