Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 76]

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15o Territoire de 'eloin.

HISTORIQUE

La dénomination de territoire de Feloin s'applique à la partie de la concession du Couloux, la plus Voisine de celles de Crozagaque et de la Ca-

tOnnière. Divers anciens puits, qui sont encore visibles à la surface, ont été creusés vers 1780 dans ce territoire pour l'exploitation de la grande couche ; tels sontles puits Madignier, du Bouton, Dévigne et Jamen , dont la profondeur n'excède pas 70 mètres. Quelques années après, on fonça plus au nord les puits Bonjour, de la Videlle, des Amandiers, etc., qui ont servi à l'exploitation de la grande masse, de la bâtarde et aussi de la bourrue. Cette dernière couche avait d'abord été confondue avec la bâtarde, et il était en effet facile de s'y méprendre, puisque ces deux couches sont très-rapprochées l'une de l'autre et qu'elles ont à peu près la même épaisseur; mais les travaux récents, faits au

puit St-Bonaventure, ne peuvent plus laisser de Territoire des

Grandes- Fia dies.

doute à ce sujet. Le territoire des Grandes-Flaches est situé au 1N.Tord.Est de Rive-de-Gier, et comprend les con-

cessions actuelles de Combe-Plaine, Frigerin Montbressieux, Trémolin, la Pomme, la Verrerie, les Grandes-Flaches et la Catonnière ; il est séparé

des autres mines par un rejet qui se manifeste extérieurement par la crête du Couloux , et en amont duquel les différentes couches de houille neSont plus aussi nettement caractériséesia grande

masse n'affleure pas dans cette partie du terrain houiller; elle se termine dans le voisinage des puits

des Limites, Belingard , Laurent, Bourguignon, du Replat, Buer, de la Videlle et Dévigne. Sa limite figure donc grossièrement un arc de cercle dont le centre se trouverait dans la concession des Grandes-Flaches. Les couches bâtardes s'étendent

I5 beaucoup plus au Nord et au Nord-Est. C'est sur ces DES MINES DE RIVE-DE-GIER.

couches que l'exploitation a porté de prime abord vers 1770. Les affleurements qu'on reconnut au territoire de la Ca tonnière , et leur proximité du Mouillon , engagèrent les propriétaires du sol à creuser les puits du Verger, des Noyers, Chambeyron , de la Flache, Trémolin , des Durantières, et un peu plus tard ceux des Terrassons, Gagnière,

Déplaude et Frigerin , dont la plus grande pro-

fondeur n'excédait pas 5o mètres. Ces puits étaient asséchés par deux petites galeries d'écoulement , dites trains, débouchant dans le ruisseau de la Catonnière, l'une à l'est de la maison Dugas, et l'autre à la source du même ruisseau, dans la concession de Trémolin ; elles pouvaient servir à

l'écoulement des eaux jusqu'à une profondeur d'environ 3o mètres. L'ouverture du canal de Rive-de-Gier à Givors, qui eut lieu en 1778, donna une plus grande activité au travail des mines. C'est vers cette époque que furent ouverts les puits de la Compagnie, Faure, Combelibert , Dumas, Belingard, du Cerisier, Buer, des Pauvres, Pirojacques, de la Frarie, de Montjoint, de la Barrière, Bourguignon et de la Verrerie. Tous ces puits, qui n'ont pas plus de 100 mètres de profondeur, ont traversé la grande couche, dont la puissance s'élevait jusqu'à 3 mètres ; mais les infiltrations d'eau devenant de plus en plus considérables, une compagnie se chargea, vers 1795, moyennant une part dans le produit de l'extraction, d'ouvrir la galerie d'écoulement, dite des Grandes-Flaches, qui part du puits des Limites et va déboucher dans la rivière du Gier. Elle a un développement de 1600 mètres

environ, et peut abaisser le niveau des eaux jus-