Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 75]

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DES MINES DE RIVE-DE-GiER.

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IIISTORIQUE

prise entre la route de Rive-de-Gier à Saint-Etienne

Territoire des Combes.

et la limite sud du terrain houiller. Des exploitations isolées y ont été ouvertes vers 1780 et ont porté sur des lambeaux de la grande couche , dont l'enlèvement a produit des affaissements visibles dans le sol. Les puits d'extraction portaient les noms de Vineux, Thevenet, Dubouchet, Julien, du Plomb, du Châtaignier, etc. Leur profondeur maximum ne dépassait pas 8o mètres. Une galerie débouchant clans le ruisseau des Combes servait à l'écoulement des eaux. Le territoire des Combes s'étend depuis le ruisseau des Flaches jusqu'à Pic-Pierre. Les travaux d'extraction , qui y ont été entrepris vers la fin du xviiie siècle, ont porté sur la tête de la grande masse en trois points principaux : i° dans le voisinage du

ruisseau de Grezieux ; 2° près du ruisseau d'Egaraude , où le gaz apparut pour la première fois et

Territoire de Couzon.

brûla deux ouvriers; 3' au sud des puits Coste, Thevenet et Saint-Maximin , où l'on voit les décombres provenant des anciens puits Journoud , Bonnard, etc. Ces différents puits n'avaient pas plus de 5o mètres de profondeur. La découverte de la houille au territoire de Couzon remonte à 1785. Divers petits puits portant les noms du Crou , de l'Allée, des Prairies, ont été creusés à cette époque près des affleurements de la grande couche, dans la portion de terrain comprise entre le ruisseau de Couzon et le chemin de Rive-de-Gier à Vienne , par le sieur Dumingi, propriétaire à St-Romain-en-Gier. Les travaux étaient conduits par le gouverneur Maigre, qui devint bientôt intéressé à cette entreprise , et fut plus tard le seul propriétaire auquel le seigneur du Lay concéda le droit d'extraction moyennant

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une redevance égale au sixième du charbon extrait. Vers 1795, le sieur Maigre, ayant reconnu que la grande couche plongeait vers le Gier, fit 'creuser successivement les puits des Ronces, de la

Planche, de la Gerbaudière et du Pré, qui rencontrèrent la houille, le 10' à 61 mèt., le 2e à 110 mèt., le 3' à 120 mèt., et le 4° à i i4 mèt. de profondeur. Ces quatre puits n'atteignirent alors que la grande masse dont la puissance est de 2 à 3 mètres clans cette partie du' terrain houiller.

La solidité du toit rendait cette couche facile à exploiter ; mais les travaux ayant été poussés sans précaution sous la rivière , furent submergés par

suite des crevasses que les mouvements du sol avaient déterminées dans le lit du Gier. Les machines à vapeur étaient encore inconnues alors, et on n'avait pour toutes ressources qu'un manége à

chevaux. Après avoir lutté inutilement pendant quelque temps, on fut forcé d'abandonner les travaux en 1804. Le territoire de Collenon renferme les mines

de Collenon et du Ban. Les puits Collenon et Pugnet , et une dizaine d'autres puits, dont la profondeur n'excède pas 90 mètres, y ont été creusés vers 1795, à peu de distance de l'affleurement

de la grande couche. Les eaux s'écoulaient par une galerie débouchant dans le ruisseau de Collenon. Vers la fin de l'année 1800, on a commencé

à extraire par ces différents puits un rognon de houille2u fragment de la grande masse qui avait 4 à 5 mètres de puissance moyenne; mais ces travaux ont été abandonnés lors de la découverte de

la mine des Verchères, à cause de la grande affluence d'eau, des frais de transport et de la médiocrité du combustible.

Territoire de Collenon.