Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 50]

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SOR LES MINES ET LES FONDERIES

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blier ces notes incomplètes. Ainsi, sans vouloir discuter l'exactitude des noms d'amas irrégu-

liers ou d'amygdaloïdes à pâte calcaire, dont MM. Hausmann et Le Play se sont servis pour dé-. finir les gîtes de la Sierra de Gador, j'aurai atteint

mon but, si j'ai apporté un degré de précision de plus dans l'intelligence de la chose, et surtout si je suis assez heureux pour provoquer des investigations plus précises. Minerais de cuivre.

La description des gîtes cuprifères de la côte méridionale de l'Espagne ne saurait être longue. Ces gîtes paraissent être sans importance industrielle, et je ne les cite que parce qu'ils offrent, avec les amas gypseux et les gisements de galène précédemment décrits , un trait de plus qui achève de caractériser l'homogénéité remarquable

DU MIDI DE L'ESPAGNE.

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me paraissent situés sur une ligne sensiblement parallèle à la fois à la direction générale des couches du pays et à l'alignement des célèbres mines de fer analogues du nord de l'Europe. Mais je doute que ces différents gîtes, qui ne se sont pas trouvés sur mon itinéraire, forment une ligne géologique aussi continue que les gisements cuivreux. En effet, d'Orihuela à Grenade, ceux-ci se montrent partout où la formation schisteuse est à découvert. Le peu de concentration et le défaut de suite des minerais de cuivre dans ces gisements sont cause qu'on n'en a guère exploré que les affleurements. Ces affleurements présentent le métal , les uns

de toute la formation métallifère que j'ai par-

les plus abondants ; les autres à l'état de cuivre

courue.

carbonaté bleu et vert, clair-semé 'dans de l'hydroxyde de fer. J'ai eu occasion de voir ces deux

Sous ce rapport, les sources thermales , les

sources salées, les dépôts de soufre, des provinces

de Murcie, de Grenade et de Séville, ne seraient pas moins dignes d'intérêt. Il conviendrait, à plus forte raison, de ne point passer sous silence le fer oxydulé dont MM. Pellico et Maestre ont signalé un gros filon dans la Sierra Cabrera, au voisinage de Vera , et dont on connaissait depuis longtemps d'admirables gisements à Marbella, entre Malaga et Gibraltar. Ces deux derniers gîtes méritent particulièrement une grande attention, tant à cause de l'importance des usines de Malaga que le dernier alimente (voir, Ann,. des mines, 4. série, t. VIII, p. 595), qu'en raison de cette circonstance, qu'accompagnés l'un et l'autre de roches vertes (dont il importerait de connaître exactement la nature), ils

Deux variétés

à l'état de cuivre gris ; ce sont, à beaucoup près, d'affleurements.

variétés.

Les premiers se trouvaient dans le schiste ta!queux, dont ils suivaient la stratification. Je n'ai qu' une observation relative aux autres; c'était clans

la dolomie que serpentait la veine ferrugineuse semée de minerai de cuiere. Les cuivres gris sont quelquefois riches en argent. M. Noir en a essayé qui tenaient de o,0045o

à o,004go d'argent pour o, o à 052 de cuivre. Les échantillons essayés appartenaient à la mine Casztalidad, dans la Sierra de Velez de Rubis, au S. de Lorca. Mais la teneur en fin est très-variable, et la mine el Sol, dans la même Sierra n'a donné que 0,00090 argent pour 0,26 de cuivre. M. Sauvage n'a même trouvé que des traces d'ar-

gent dans le cuivre gris de la mine l'Espanto appartenant à la Sierra de Carthagène.