Annales des Mines (1842, série 4, volume 2) [Image 88]

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CHIMIE.

EXTRAITS.

dans le Jogrizal de. M. Liebig pour expliquer les modifications de l'acide stannique qui avaient été signalées par M. Berzelius. Les premières expériences que j'ai faites sur l'acide stannic[ue ont eu pour but de reconnaltre le véritable rôle que joue cet acide dans les combinaisons. L'opinion des chimistes est encore partagée à cet égard : doit-on en effet considérer l'acide stannique comme un acide, ou comme une base; ou bien peut-il jouer alternativement le rôle d'acide et le rôle de base? Telles sont les questions que j'ai examinées. » Toutes les épreuves auxquelles l'acide stannique a été soumis m'ont démontré que cet acide ne peut, dans, aucun cas, être considéré comme

métalliques proprement dits, et même le proto, xyde agissent comme des bases. Le dernier degré de combinaison de l'étain avec l'oxy-

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une base. Lorsqu'on le retire, par exemple, du chloride d'étain en décomposant ce corps par un

carbonate insoluble, on précipite un acide qui présente des propriétés acides bien développées, et qui peut même, dans cet état, rougir la teinture de tournesol. Le chloride d'étain traité par le carbonate de potasse ne laisse pas précipiter de l'acide

stannique, mais du stannate de potasse, qui devient insoluble dans çette circonstance. En examinant ensuite les combinaisons de l'acide stanniqué

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gène doit donc toujours être considéré comme un acide. » Après l'examen .de ce premier point de l'histoire de l'acide stannique , je passe à l'étude des propriétés de cet acide. Les premières expériences que je décris servent à reconnaître la.-capse des modifications que présente l'acide stannique. Cette

question s'appliquant à d'autres acides métalli,devenait importante à résoudre, à cause de sa généralité et des travaux de M. Berzelius aiquels elle a donné lieu. Mes expériences démontrant que les deux modifications de l'acide stannique constituent des acides particuliers, j'ai donné à ces acides de noms différents. conservé à l'acide qui e pro, duit par l'acide nitrique le nom d'acide stannique, et j'ai donné à celui que l'on retire du chloride d'étain le nom d'acide métastaizniqzte. » En déterminant comparativement les cpiaiirr tités d'eau contenues dans ces deux acides isolés,

doubles. Je rappelle enfin les expériences de

j'ai reconnu que l'acide métastannique était plus hydraté que l'acide stannique. Comme ces deux acides ne diffèrent que par certaines proportions d'eau, on comprend qu'une légère dessiccation puisse transformer l'acide métastannique en acide stannique; en appliquant à ces acides les idées ingénieuses que M. Graham a émises sur l'acide phosphorique, je devais penser que les stannates

M. Chevreul qui -sont concluantes : M. Chevreul a

ne devaient différer des métastannates qne par leur

prouvé que l'acide stannique mis eu contact avec

proportion de base; c'est ce que l'analyse a dé, montré; car en représentant d'une manière géné-

avec les acides, je prouve que ces composés ne doivent pas être conSidérés, comme des sels de peroxyde d'étain, mais bien comme des combinaisons d'acide stannique avec les acides; on sait que la chimie offre de nombreux exemples de com-

binaisons .d'acides entre eux formant des acides

la matière colorante du bois de campêche, se comporte comme un acide, tandis que les oxydes

rale les stannates neutres par laftirmuleSn'Q'MQ,