Annales des Mines (1842, série 4, volume 2) [Image 87]

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ployer 5 gr. de fer et ro gr. de nitre; on obtient ainsi une masse rougeatre qui contient de grandes

quantités de ferrate de potasse. J'ai préparé du ferrate de potasse par voie humide en mettant à profit les belles expériences que M. Berthier a laites su r l'action que le chlore exerce suries oxydes métalliques. C'est en faisant passer du chlore clans

de la potasse très-concentrée qui tient en suspension de l'hydrate de peroxyde de fer, que je produis le ferrate de potasse par voie humide. J'entre à cette occasion dans quelques détails sur l'action que le chlore exerce sur la potasse très-concentrée;

je démontre que dans ce cas particulier il ne se forme pas de chlorate et de chlorure de potassium,

comme on le croit généralement; mais bien un composé particulier auquel je donne le nom de potasse chlorée, qui a la propriété de se décomposer, par une faible élévation de température, en chlorure de potassium, en oxygène et en potasse : c'est ce corps qui, en réagissant sur l'hydrate de peroxyde de fer, le transforme en ferrate

de potasse. j'insiste dans mon Mémoire sur le parti que l'on peut tirer de la potasse chlorée poilr produire de nouvelles combinaisons d'acides métalliques avec les bases. Je cite quelques applica-

tions, et je prouve, par exemple, que l'oxyde de cuivre se transforme, sous l'influence de la potasse chlorée, en une combinaison de potasse avec un

acide métallique nouveau que j'ai nommé acide cuprique. » Du reste, mon but n'était pas d'étudier d'une manière spéciale l'action que le chlore exerce sur les alcalis ; c'est une question qui appartient de

droit aux chimistes qui, dans ces derniers temps, ont publié sur cette partie de là science des Mémoires si intéressants.

EXTRAITS.

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» Je passe 'ensuite à l'examen des propriétés des ferra tes ; je prouve que la chaleur, la présence des substances organiques, des corps divisés, peuvent décomposer les ferrates, et je rapproche ces réac-

tions de celles que présente l'eau oxygénée dans les mêmes circonstances. Je donne la composition de l'acide ferrique qui est représentée par la formule Fe03; cet acide vient donc se placer à côté des acides chromique, manganique, sulfurique, etc. Je démontre, par des analyses, que les ferrates obtenus par voie humide et par voie sèche ont exactement la même composition, niais que ces derniers sont souvent mélangés à des nitrites qui, au moment de la décomposition des ferrates , absorbent une certaine proportion d'oxygène pour se transformer en nitrates. » Je rapporte enfin toutes les expériences que j'ai faites dans le but de produire soit un acide plus oxygéné que l'acide ferrique, soit un oxyde correspondant au peroxyde de manganèse et au bisulfure de fer; je parle alors de l'action que le bioxyde de barium exerce sur le sesquioxyde de fer, et je

prouve que dans ce cas il paraît se former une combinaison de fer et d'oxygène intermédiaire entre le sesquioxyde de fer et l'acide ferrique. Telles sont les différentes questions que j'ai traitées dans la première partie de mon Mémoire. La seconde partie est consacrée à l'examen de l'acide stannique. » Je commence par rappeler les différents travaux qui ont été publiés sur cet acide, et j'insiste surtout sur les expériences remarquables qui sont dues à M. Berzelius et sur les observations si justes

que M. Gay-Lussac a laites à cette occasion. je parle aussi d'une note (lue M. Graham a insérée