Annales des Mines (1842, série 4, volume 2) [Image 85]

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EXTRAITS.

55.S/if' la préparation du SULFATE DE BARYTE, em-

ployé comme matière colorante; par M. Tra iii. (Edimb. jour., Janv. 1842.) -

Le duc Hamilton a fait construire dans l'île d'Aran, près de Glen Sannox , des appareils où se traite le sulfate de baryte , que l'on trouve en filon dans le granite de Goatfel , pour le rendre propre à servir dans la peinture. Le minéral est d'abord trié et lavé, puis on le fait digérer à chaud dans de l'acide sulfurique étendu, et on le lave de nouveau , après quoi on le moud au moyen de deux meules de granite, du poids de 5 tonnes, et qui roulent clans un auge circulaire creusée dans le granite.

La poudre ainsi obtenue est alors introduite dans des cuves en fonte de fer, de dix pieds de diamètre, et dont le fond est couvert de dalles de granite, et là on la porphyrise dans l'eau, au moyen de quatre blocs de granite qui servent de molettes. Un courant d'eau est de temps à autre introduit dans les cuves, et il entraîne avec lui les particules les plus ténues qui se déposent ensuite dans des auges.

Ce sédiment est égoutté et moulé en briques minces que l'on fait sécher à la chaleur de 75° R., puis miles pulvérise et on les met clans des tonneaux pour les livrer au commerce. On colore cette matière de diverses manières, surtout en bleu, en jaune et en vert. Pour avoir le bleu , on ajoute du sulfate de fer à une solution de prussiate de potasse , dans laquelle la poudre barytique est en suspension. Pour avoir le jaune, on se sert du chromate de potasse et de l'acétate

de plomb, et pour le vert on peut employer le

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sulfate double de cuivre et d'ammoniaque et l'acide arsénieux. La poudre blanche se vend 118 fr. la tonne) la poudre bleue 375 à 490 fr., la poudre jaune 490 fr et le vert superflu 6i5 f'r. 56. Moyen de séparer la MAGNÉSIE de la POTASSE;

par M. Berzelius (Rap. am, 1842, p. 8o).

Les deux corps étant à l'état de chlorures, on ajoute de l'oxyde mercurique à leur dissolution concentrée, on évapore à sec et on reprend par l'eau. Toute la magnésie reste mêlée seulement de l'excès d'oxyde mercurique. La 'liqueur renferme le chlorure potassique et du chlorure mercurique;

en l'évaporant à sec et calcinant, le sel alcalin reste pur. 57.. Moyen de séparer la MAGNÉSIE des oxydes de COBALT ou de NICKEL, par M. Ullgren. (Rap. an.

de M. Berz., 1842, p. 81)

On précipite les trois bases par un mélange d'hypochlorite et d'hydrate potassique. On fait digérer le précipité lavé et encore humide avec une dissolution de chlorure mercurique, employée en excès à la température de 5o à 6o°. Toute la magnésie se redissout en se transformant en chlorure

double, Mg Cl2 + 3 Hg Cl', et les oxydes de

cobalt et de nickel restent mélangés d'oxycidorure

mercurique. On calcine le précipité. Quant à la dissolution magnésique , on l'évapore à siccité, on

chauffe le résidu de manière à en expulser le chlorure mercurique , on l'arrose avec de l'acide