Annales des Mines (1841, série 3, volume 20) [Image 121]

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232 EXPLOSIONS DES CHAUDIÈRES A VAPEUR. ner une explosion. La commission pourrait aller jusqu'à proposer à M. le sous-secrétaire d'état des Travaux publics la prohibition absolue des chaudières en fonte, si leur usage ne devenait pas journellement plus rare dans l'industrie, par la raison qu'elles coûtent beaucoup plus cher que des chau-

dières en tôle de même capacité, et sont moins favorables à l'économie du combustible , par suite de la forte épaisseur qu'on est obligé de leur donner (t) Aussi ne construit-on plus de chaudières neuves en fonte, de dimensions un peu considérables. Quant aux anciennes chaudières de cette nature, elles doivent être l'objet d'une surveillance spéciale de la part de MM. les ingénieurs chargés du service des machines à vapeur, et j'estime qu'il y a lieu de proposer à M. le sous-secrétaire d'état des Travaux publics, d'inviter MM. les ingénieurs

à soumettre fréquemment ( une fois par an au

moins ) , ces anciennes chaudières à la pression d'épreuve quintuple de la pression effective de la

vapeur, prescrite par l'ordonnance royale du 29 octobre 1823. Approuvé par la commission des machines à vapeur, dans sa séance du 24 novembre 1841. (1) N. L'usage des chaudières en fonte et en laiton est prohibé par le nouveau règlement prussien, en date du 6 mai 1838. L'article 14 de ce règlement autorise cependant l'emploi des tubes bouilleurs, et des tuyaux destinés à conduire la flamme et la fumée, en laiton et en fonte de fer, jusqu'à un diamètre intérieur de 4 pouces du Rhin

7rent.,8) pour les tubes en laiton, et de 18 pouces

(47 centim. ) pour les tubes en fonte de fer.

Cu. C.

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EZTRAZT D'une lettre de 1W. le baron

A. DE MEYENDORF

/11. ELLE DE BEAUMONT

, sur un essai de carte géologique de la Russie d'Europe. Saint-Pétersbourg, le 28 janvier 1841.

Lorsqu'en i838, je présentai à la Société géologique de France un si faible aperçu de la géologie de la Russie (1), je ne pouvais espérer qu'en 184 t , je pourrais déjà vous donner sur la séparation des grands terrains de la Russie d'Europe, des notions positives et, sinon complètes, du moins suffisantes pour faire entrer la connaissance géologique de la Russie dans le cadre commun de ces connaissances relatives au reste de l'Europe. Le comte Cancrine , ministre des finances de Russie, et qui y protége tous les mouvements scientifiques, a bien voulu me charger d'une reconnaissance générale des ressources industrielles du pays. J'en ai profité dans l'intérêt de la géo-

logie.

MM. Murchison et de Verneuil, auxquels cette science doit tant, ont bien voulu m'accompagner pour le nord de l'empire. Le comte Kayserling, le professeur Blasius et M. de Zinorieff m'ont aidé pour la détermination géologique du centre et du midi de l'empire.

Entre autres résultats nous avons rapporté la (1) royez le Bulletin de la Société géologique de France t. 9, p. 230.