Annales des Mines (1841, série 3, volume 20) [Image 122]

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GÉOLOGIQUE

ESSAI D'UNE CARTE 234 carte géologique ci-jointe de tous les terrains

entre le Dnieper et la Duna , la Dwina septentrionale et le Volga. Il y avait deux manières de traiter la géologie de la Russie; ou bien en allant de coupe en coupe d'un membre d'un terrain à tel membre du même terrain, enfin du détail à l'ensemble ; ou bien en parcourant tout le pays, en fixant par là le cadre des terrains et en y rapportant les observations de détail désormais orientées de cette manière. C'est

la seconde de ces méthodes que j'avais adoptée en 1836 avec la sanction de M. de Humboldt. Pour vous former une image des terrains sédimentaires de la Russie d'Europe qui les embrasse

tous sous un même point de vue, représentezvous tous ces terrains relevés par exemple, par le soulèvement continu et insensible du cône cristallin nommé la Finlande (1). Les deux terrains les plus anciens, le terrain silurien et le vieux grès rouge, sont venus se ranger autour de ce cône en demi-cercle depuis le sud de la Suède

et de la Norwége, à travers la Russie baltique, jusqu'aux bords de la mer Blanche. La carte donne pour la Russie le détail de ce mouvement. Nous ne saurions assez apprécier pour ces terrains les travaux antérieurs, principalement par M. Strangways , ceux de M. Pander,, si classique pour les couches siluriennes moyennes de Russie, les laborieuses recherches de M. de Helmersen et l'activité scientifique de M. Eichwald. Ces deux terrains sont séparés du cône cristallin, d'abord par les roches dioritiques des bords du (1) La coupe le long du 54° degré de longitude , jointe à la carte, donne cette idée d'après la réalité des terrains.

DE LA RUSSIE D'EUROPE.

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lac d'Onega qui ont altéré des calcaires siluriens

en marbre et les argiles et grès du vieux grès

rouge en schistes argileux et en quartzites, le long de i'Onéga , et puis par cette large voie d'eau qui

s'élève en demi-cercle de la Baltique au golfe Bothnique , aux lacs de Ladoga, d'Onega , pour se perdre dans la mer Blanche. La réunion de ces deux terrains se voit dans toute son étendue au bord droit du Wolhoff au sud de Novaia-Ladoga. M. Alurchison l'y a observée avec nous. Il faut espérer pour la science

qu'il voudra bien publier ses remarques à ce sujet, car personne n'a rendu plus de services que lui à la géologie d'ensemble de la Rassie; c'est là qu'il a observé pour la première fois l'inclinaison S.-E. à un angle d'un degré ou plutôt inappréciable; observation qui donne la clef de toute la géologie du centre de la Russie. Après cette zone rouge qui forme le flanc du versant N.-O. du Walday à la Baltique, ainsi que l'indique la carte , le terrain le plus répandu est le terrain carbonifère : il est développé surtout dans ce qu'on pourrait regarder comme ses deux principaux membres, le calcaire à spirifer mosquensis sans houilles et "le calcaire à productus gigas (calcaire houiller de Russie), assez identiques avec les couches du nord du Yorkshire. Ces deux calcaires forment dans leur réunion d'assemblage comme une nappe sensiblement horizontale depuis Archangel jusqu'au centre de la Russie. C'est la base des terrains de la Russie d'Europe, c'est le ruban calcaire qui enlace l'Oural appuyé sur ses deux flancs est et ouest. Cette nappe de calcaire de montagne affleure tantôt dans sa partie à spirifer mosquensis , qui ne Contient pas de houille