Lettre commentant une publication d’Élie de Beaumont dans le bulletin de la Société géologique de France sur les émanations volcaniques et métallifères. [Image 6]

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au sein du granite. Les localités où un empâtement s'observent le mieux sont, pour le granite à grands cristaux de feldspath la route nationale de Paris à Marseille, sur le versant méridional de la chaîne du Pilas pour le granite à grains fins, les coteaux qui dominent Montbrison et surtout les environs de [?] et de Périgueux, au pied la chaîne du Forez, enfin pour le granite à gros grains, le canton de Panissières et le canton d'Essertines dans le Beaujolais. J'avais cité ces faits et j'avais du en conclure la fluidité originelle du granite, dans le mémoire sur les terrains de transition de la Loire (Annales des mines tome 19 p.63 année 1841) ; mais je n'avais alors pu m'expliquer complètement toutes les circonstances de l'empâtement. D'une part en présence des blocs de gneiss au sein du granite, et des filons de granite, on trouve du mécaschiste [??]. On ne peut conserver le moindre doute sur l'état fluide ou plutôt pâteux de la masse granitique à l'époque de son éruption. D'autre part, les blocs empâtés si nombreux dans les granites du Forez, ne diffèrent en rien des masses de gneiss et de mécaschiste les plus éloignées du noyau granitique. Il n'y a pas eu fusion au contact, pas même toujours soudure, au passage de l'une des roches à l'autre à peine en durcissement dans quelques cas rares. Ainsi la fluidité ignacé laissait le champ libre aux objections les plus graves. Et cependant le granite à blocs de gneiss ne pouvait être pas davantage un produit métamorphe d'origine aqueuse comme certains conglomérats porphyriques, si fréquents dans le dépt de la Loire, car alors on ne pourrait s'expliquer comment ce même granite aurait pu pénétrer en filons dans le gneiss en place. L'hypothèse de M [Schérer ?] lève par contre toutes les difficultés et les émanations fluorées, associées aux vapeurs et sources silicéo-aqueuses expliquent bien, ce me semble, le métamorphisme des grès feldspathiques et schistes argileux, en gneiss et schistes micacés.