Annales des Mines (1833, série 3, volume 4) [Image 164]

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RECHERCHE ET EXPLOITATIbN

de l'épuisement ; niais il s'est bientôt réglé et n'a pas éprouvé de nouvelle augmentation tant qUe le creusement n'a pas ouvert de nouvelles issues. Foncement Le foncement des avaleresses comporte en gé des Avaleressesnéral la série d'opérations suivantes en général. t L'emplacement et les .dimensions du puits .

et des boisages, étant arrêtés, on ouvre une excava-

tion d'une grandeur telle, qu'il reste encore o",o5 environ entre le bois et le terrain ; on s'enfonce ensuite autant que le permet la solidité de ce ter-. rain , et en s'aidant même de quelques boisages provisoires. Le foncement étant arrivé à io mètres au plus, on établit une fondation : c'est une

trousse (I) ( je la désignerai sous le nom

trousse porteuse) qui ne diffère des trousses de cuvelage ordinaires qu'en ce que, à raison de sa destination, elle est plus épaisse de o",io; que sa hauteur ne doit pas surpasser son épaisseur, et qu'on la serre fortement contre le terrain avec des coins de bois, de manière qu'elle ne fasse qu'un avec ce terrain. II. Sur cette trousse porteuse on élève les trousses de cuvelage, en ayant soin de les assujettir contre

le terrain avec des coins ou blocs de bois placés près des extrémités de chaque pièce, et 'de garnir, autant que possible, qui reste avec des pierres de déblais. On boise ainsi jusqu'à l'embouchure du puits que l'on couronne par un cadre plat dont les extrémités s'appuient au loin dans le terrain (2). (:) On appelle à Anzin , l'ensemble-des pièces qui forment une assise de boisage dans les avaleresses. trousse'

(2) S'il s'agit d'un puits carré., ce cadre consiste en quatre pièces assemblées à mi-bois (Pl. V,fig. 1.). S'il

DIJ SEL GEMME.

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Iii. On reprend le fOncement jusqu'à ce que l'on pose une nouvelle trousse porteuse, sur laquelle on élève de même le boisage jusqu'à la rencontre dela première; mais, lorsqu on est arrivé à cette première trousse porteuse, il faut abattre une partie de la banquette du terrain sur laquelle elle repose , pour mettre en place la dernière assise destinée à compléter le cuvelage, et qu'on appelle la clef. Comme le cuvelage est moins épais que la trousse porteuse, celle-ci reste encore engagée

dans le terrain de l'excédant de son épaisseur ; mais d'ailleurs elle est serrée contre ce terrain, quand il est solide, par un frottement tellement

dur, que cela seul suffirait pour la soutenir. Aussi l'arrachement de la banquette n'occasione- t-iL qu'un fléchissement de quelques millimètres qui est sans inconvénient pour le boisage situé hors du niveau. C'est ainsi qu'on procède tant qu'on est dans un

terrain sec, ou tant que les eaux ne sont pas en telle abondance qu'elles puissent entraver le foncernent.

IV. Soit que l'épuisement se fasse avec le seul secours des tonnes, soit qu'il faille établir des pompes, aussitôt qu'on a dépassé les principaux orifices qui donnent issue aux eaux, on établit pour fondation une trousse picotée dont l'épaiss'agit d'un puits octogonal, le cadre est fait comme pour égal au diamètre du un puits carré dont le côté serait cercle inscrit dans l'octogone ; seulement, des liens a fixés dans chacun des angles changent cette figure carrée en l'octogone voulu. On se sert quelquefois de pareils cadres ou bien des trousses .porteuses dont il vient d'être question : on les appelle alors cadres porteurs ; ils doivent s'avancer de o' ,3o environ dans le terrain.