Annales des Mines (1833, série 3, volume 4) [Image 163]

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RECHERCHE Er EXPLOITATION

dans une couche absolument imperméable régnant sur une grande étendue de terrain, ainsi que cela se rencontre à Anzin ; et .qu'au contraire

il peut n'offrir qu'un secours précaire et même perfide s'il est appliqué à une couche qui n'ait qu'une imperméabilité imparfaite , surtout si cette couche renferme des matières solubles comme

le gypse et le sel gemme. On a vu comment des niveaux s'étaient renconDes niveaux trés à-Vie dans le percement du puits Becquey et dans celui du puits Neuf. Différens par le volume

et par la profondeur de laquelle ils ont surgi, ces niveaux proviennent pourtant de la même origine , puisqu'ils se terminent dans une même nappe horizontale situé.e à 8m,5 environ au-dessous de l'embouchure du premier puits. Il y a plus, c'est que cette hauteur est encore celle à laquelle se

tiennent les eaux dans le puits Villeneuve, lesquelles sont en correspondance intime avec celles du puits Becquey,, tout comme celles-ci, avec les eaux du puits Neuf, ainsi que j'ai pu m'en convaincre par les nombreuses observations que j'ai faites moi-même en s 822, au moment où on travaillait à passer le niveau (1).

Mais quelles sont, dans le terrain de Vic , les couches qui donnent passage aux sources montantes de fond ? quelles sont celles qui les retiennent? Malheureusement, il n'en est pas ici comme à Anzin, où le banc imperméable est invariablement déterminé de nature et de position. A Vie, (i) Dans le même temps, une petite fontaine située sur la route de Dieuze àNancy,à3oo mètres nord du puits Becquey , a tari pendant toute la durée de l'épuisement, et 'n'a recommencé à couler q`ne lorsque le niveau a été passé.

DU SEL GEMME.

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t011tesles roches son t des mélange, sen toutes sortes

de proportions, d'argile et de gypse en partie .hydre; et c'est suivant l'intimité et les proportions du mélange que telle roche a plus de tenacité ou de compacité que telle autre, qu'ici elle est -capable de livrer passage à l'eau , que là elle est capable de la retenir. Mais, rien de régulier dans la position des unes et des autres; rien qui indique à l'avance à quelle profondeur on trou-

vera un banc propre à recevoir un picotage, ni même qui donne la certitude de rencontrer un pareil banc. Quoi qu'il en soit, j'ai observé en gé-

néral que les roches bonnes pour les picotages étaient celles où le gypse et l'argile étaient intime-

ment mêlés, et pour ainsi dire fondusensemble; tandis que le gypse pur était habituellement rempli de- fentes, de géodes et presque de cavernes, et que l'argile pure, ou était friable et poreuse, ou bien, quand elle avait un grain serré , était

toute fissurée. Au reste, c'est ce qui explique Lien l'issue différente qu'ont eus les picotages exécutés dans les deux puits. D'où, vient ce niveau ? d'où les eaux commencent-elles à s'infiltrer dans la terre? C'est sur quoi

ilest difficile d'asseoir même des conjectures. Toutefois , prenons note de ce qui suit : Il n'y a point eu de relation reconnue entre le niveau et les sources salées. du-pays: 20. Le niveau s'est montré, .en générai, un peu.

plus élevé en hiver qu'en été, et son exhaussement a été de près de trois mètres à la suite des pluies continues qui ont signalé , dans l'est de la France, la fin de l'année 1824. 3°. Le volume d'eau fourni par le niveau a auge menté,le plus souvent, pendant les premiers jours,