Annales des Mines (1832, série 3, volume 3) [Image 81]

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EXAMEN ANALYTIQUE

DES USINES DE DECAZEVILLE.

ture de la fonte et à une trop grande production journalière des hauts-fournaux , tandis qu'elle ne 'tenait essentiellement qu'a l'absence de précautions indispensables dans le triage et la division des minerais en morceaux d'égale grosseur, et aussi à ce que, avant qu'on eût adopté les lin-

venu en ajoutant à l'affinage une certaine quantité de minerai calcaire à diminuer infiniment les déchets (1). »

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M. Thomas, guidé par des notions exactes

sur ce qui se passe dans les foyers de finerie, a commencé ses essais par l'addition du minerai de fer ; le premier dont il fit usage étant siliceux, le déchet, quoique sensiblement diminué, était encore notable; il ajouta ensuite du peroxide de manganèse qui produisit un meilleur effet, mais qui présentait cependant des inconvéniens avec certaines fontes, quoiqu'il fût employé en petite

gotières en fonte (1) clonton fait maintenant usage;

le sable dont se pénétrait la fonte, en sortant du haut-fourneau, entraînait toujours à l'affinage, en passant dans les scories, des parties de métal plus ou moins considérables (2). » SOUS ces impressions, on a cherché à obtenir une autre qualité de fonte (3); mais en même temps, et par des essais successifs (4) , on est par--

quantité; enfin l'addition de 70 à 8o kit, par charge de minerai de fer calcaire, et à une épo-

que déterminée de l'opération, parut remplir d'une manière satisfaisante le but que l'on s'était proposé, pour toute espèce de fonte, et surtout réduire considérablement le déchet sur celles de la plus mauvaise qualité, tout en conservant à la

On sait pie la coulée du produit des hauts-

fourneaux à fer se fait ordinairement dans des rigoles préparées en sable battu. Les fontes, et surtout certaines fontes blanches, adhèrent au sable après leur refroidissement ; souvent elles scorifient celui-ci au et en retiennent ainsi des quantités très-notablescontact'

ce sable est

alors compté comme fonte. L'emploi des lingotières métalliques a fait disparaître cet inconvénient et diminué sensiblement le déchet aux fineries. ( A. ) L'auteur dit ailleurs (page 213) « que le déchet à l'affinage, qui était de 24 à 26 p. ioo sur les fontes anciennes,

a été réduit à 15 pour Ion par l'addition d'un minerai

calcaire, et n'est déjà plus que de 12 sur les fontes nouvelles coulées dans les lingotières , qui s'opposent à ce

qu'elles s'imprègnent de sable. » Cette explication est évidemment inadmissible; mais

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conduite des affinages toute la facilité désirable (2).

Dans les expériences dont nous allons présen-

ter les principaux résultats, M. P.-W. a fait affiner des fontes blanches, d'abord sans addition par l'ancien procédé, et ensuite avec les perfec-

tionnemens dus à M. Thomas, c'est-à-dire en ajoutant du minerai calcaire; il a constaté avec soin les déchets sur la fonte, la durée des opérations et les qualités du fin-métal obtenu, etc.

la perte occasionée par le sable n'en est pas moins certaine. (A. G-. )

L'auteur dit quelque part que « la détermination de couler en fonte grise... . avait un double but, d'abord de se dispenser d'acheter des fontes étrangères ( pour le moulage), et ensuite d'améliorer la qualité du métal qui devait être soumis à l'affinage. »

C'est à M. Thomas , envoyé à Firmy exprès pour

s'occuper de cet objet, que sont dues toutes les améliorations. (A. G.) Pages 130 et 131. Nous espérons que M. Thomas fera imprimer dans nos Annales le mémoire qu'il a rédigé sur cet objet, et qui présente une heureuse application de l'analyse chimique aux procédés de la métallurgie.. (A. G.)